Aviation

Mermoz : un héros au pays des Croix-de-feu

Il y a soixante ans, le 7 décembre 1936, Jean Mermoz disparaissait avec son équipage dans l'océan Atlantique. Quelques jours plus tard, à l'occasion de ses obsèques, le gouvernement de Front populaire l'élevait au rang de héros national. Oubliant que le grand homme n'avait jamais fait mystère de sa sympathie pour l'extrême droite. Récit d'une métamorphose qui aurait surpris Mermoz : comment il est devenu un héros de patronage.

Saint-Exupéry : héros ou imposteur ?

Le 31 juillet 1944, Antoine de Saint-Exupéry disparaissait mystérieusement à bord d'un avion de reconnaissance. Cinquante ans plus tard, son image orne les nouveaux billets de banque français. C'est qu'en un demi-siècle, s'est tissée autour de l'écrivain-aviateur une légende à laquelle les intérêts politiques et éditoriaux n'étaient pas étrangers.

Anges de fer sur Berlin

En juin 1948, Staline tente un coup de poker: bloquer les accès des secteurs ouest de Berlin. Les Occidentaux ne cèdent pas: dès le 25 juin, le commandement américain met en place un gigantesque pont aérien pour ravitailler la ville. Les «anges de fer» vrombissants, qui atterrissent toutes les soixante secondes, deviennent le symbole de la lutte pour la liberté que mènent les Berlinois de l'Ouest. La division de l'Allemagne est dès lors inéluctable.

Ah ! si la guerre était morale !

Non, F Amérique ne suivra pas l'exemple des nazis qui ont mis à feu et à sang Guernica l'Espagnole en 1937 et Coventry l'Anglaise en 1940... Oui, l'Amérique fera une guerre propre, conforme à la morale qu'elle défend depuis deux siècles. Elle vaincra Hitler sans devenir barbare. Hélas! elle n'y parviendra pas. Au reste, la démocratie peut-elle combattre la barbarie sans se souiller elle-même?

Où sont passés nos chars et nos avions ?

Des généraux en retard d'une guerre et trop confiants dans leurs certitudes, une nation moralement démobilisée, des armes démodées et en nombre insuffisant... Les clichés de la débâcle militaire française ont la vie dure. Car il existait aussi des chefs militaires compétents, des soldats courageux qui se sont bel et bien battus, et des chars ou des avions français qui surclassaient les engins allemands. Mais les défaillances de quelques-uns ont suffi à faire perdre la bataille de France.

Il y a quarante ans, la défaite : les combattants racontent

Mai-juin 1940 : en quelques semaines, l'armée française est mise en déroute par l'offensive allemande. Carence de matériel, défaut de commandement, absence de stratégie ou trahison ? Nous avons posé ces questions à cinq anciens combattants de la campagne de 1940. En commun : ils étaient tous les cinq aspirants*, ils furent tous les cinq prisonniers.

L'histoire se lit aussi du ciel

Jusqu'à ces toutes dernières années, les historiens ne recouraient aux photographies aériennes qu'exceptionnellement et, le plus souvent, pour illustrer un fait connu. Aujourd'hui, la photographie aérienne est devenue un incomparable moyen d'investigation du passé.