Les 343 hors-la-loi
Il y a cinquante ans 343 femmes déclaraient avoir avorté, dans le Nouvel Observateur.
Il y a cinquante ans 343 femmes déclaraient avoir avorté, dans le Nouvel Observateur.
1971, 5 avril 343 femmes du monde des arts et des lettres déclarent avoir eu recours à l'avortement : en publiant leur manifeste, Le Nouvel Observateur a fait évoluer les moeurs et mis fin à l'hypocrisie collective.
En 1973, deux ans avant la loi Veil, le périple outre-Manche de trois femmes que tout sépare si ce n'est leur décision d'avorter.
La démission surprise, en juillet dernier, d'un des neuf juges à la Cour suprême des États-Unis et la mort de son président le 3 septembre vont-elles remettre en cause le droit à l'avortement dans le pays ? La menace semble réelle. Car le maintien de la jurisprudence en faveur de ce droit ne tient qu'à une voix.
En 1943, dans la France de Pétain, une femme est guillotinée. Marie-Louise G. est convaincue d'avoir pratiqué près de 30 avortements à Cherbourg. Les archives judiciaires révèlent pourquoi, parmi des milliers d'avorteuses, c'est elle que le régime de Vichy a choisi de condamner à mort.
Le contrôle des naissances est entré dans les mœurs. Il a fallu pourtant une vraie « bataille de l'avortement », selon le titre du film d'Olivier Duhamel et Jean-Noël Jeanneney, pour que cela soit enfin possible. C'est avec Marie-Andrée Weill-Hallé et son association La Maternité heureuse que tout a commencé*.
Les exactions commises contre des populations civiles dans le conflit yougoslave ont attiré l'attention sur l'une des pires pratiques des temps de guerre : le viol. En 1914, ce drame s'était déjà produit, et l'opinion publique française avait vivement réagi aux crimes de certains soldats allemands. Une remarquable étude nous plonge au cœur de cet aspect peu connu du premier conflit mondial*.
Les règles édictées par l'Église catholique sur le comportement sexuel ont fait loi jusqu'au milieu de notre siècle. La droite les a défendues avec vigueur jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'extrême droite en fait toujours son credo.
Le droit à la contraception et à 1'avortement provoque aujourd'hui des débats passionnés. C'est qu'il met en jeu des valeurs morales touchant à la vie, à la mort et aux libertés. Mais en Grèce et à Rome, partisans et adversaires du contrôle des naissances s'affrontaient déjà. Ni la loi ni la religion ne réglementaient alors les conduites individuelles en ce domaine. En revanche, les philosophes et les médecins prenaient position.
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