Coup d'Etat

Les crimes du général Pinochet

Arrêté à Londres en octobre 1998, le général Pinochet, responsable de plus de 3 000 victimes et disparus au Chili, vient d'échapper à une extradition vers l'Espagne et a pu retouner dans son pays. Pierre Vayssière analyse les raisons profondes du coup d'État de 1973. Et s'interroge sur la passion que suscite cette affaire dans l'opinion française.

Autopsie d'un coup d'État

La prise du pouvoir par Bonaparte avait un seul but : renforcer un exécutif paralysé en maintenant l'apparence de la légalité. Mal conçue, mal conduite, l'opération faillit bien échouer. Dans la confusion finale, c'est l'armée qui fait la décision. Le bonapartisme est né. Toute l'histoire de la république en sera changée.

Le coup d'état de Louis Napoléon Bonaparte

Le 2 décembre 1851, le président de la IIe République, Louis Napoléon Bonaparte, dont le mandat arrive à échéance, décide de se maintenir à la tête du gouvernement par un coup d'État. C'est, dans tout le Sud de la France, l'occasion d'un vaste soulèvement républicain.

L'armée est-elle de droite ?

Longtemps, l'uniforme n'a pas eu bonne presse dans les salons ultras et les milieux royalistes : le soldat était alors le « jacobin botté », assiégeant des châteaux et démolisseur des cloîtres. En contrepoint, et jusqu'au milieu du xixe siècle, l'idée militaire a été exaltée par la gauche libérale. Peu à peu, cependant, de l'affaire Dreyfus au traumatisme de 1940, du coup d'État du Deux-Décembre à la guerre d'Algérie, l'armée est devenue de droite.

La république de Paul Déroulède

Paul Déroulède a-t-il été le précurseur d'une pensée politique qui devait aboutir à la Ve République ? Partisan du général Boulanger, antidreyfusard, il se fit, en 1899, l'artisan d'un coup d'État manqué. Mais cet activiste a aussi été le théoricien d'une réforme des institutions républicaines. C'est cet aspect méconnu de son action que Michel Winock met ici en lumière.

De Napoléon à de Gaulle : la tentation bonapartiste

La paralysie du pouvoir républicain, la guerre civile et étrangère, le désordre généralisé ont, par deux fois, imposé une solution autoritaire en France. Napoléon Bonaparte, en 1799, et son neveu Louis-Napoléon, en 1851, ont voulu restaurer la puissance de l'État par des coups de force, tout en se réclamant des acquis de 1789. Lors de son retour au pouvoir, en 1958, le général de Gaulle n'incarne-t-il pas lui aussi cette tradition bonapartiste ?

L'irrésistible ascension d'un « Robespierre botté »

L'irrésistible ascension de l'aventurier corse qui s'engage résolument au coté de Robespierre en 1793, fascine les biographes. Voyons les faits: en 1795, le Petit Général sauve la Convention; puis il court victorieusement en Italie et en Egypte. En 1799, Bonaparte apparaît à une France inquiète des périls intérieurs et extérieurs comme le dernier recours. L'opinion semble prête à accepter le pouvoir d'un militaire. Après tout, c'est la République qui a fait sa carrière!

L'échec d'Allende (1970-1973)

Le 11 septembre 1973 le coup d'État de Pinochet mettait fin au régime d'Allende. Neuf ans après, on continue de s'interroger sur les causes profondes de l'échec de la gauche chilienne : complot nord-américain, faillite économique, débordement « gauchiste », paralysie institutionnelle... Après une enquête minutieuse, Guy Bourdé répond pour nous à des questions essentielles.