Au milieu des années 1970, en dépit de quelques craquements, le communisme semblait connaître son apothéose. Aux spécialistes les plus chevronnés, la forteresse soviétique paraissait inexpugnable. Pourtant, l'arrivée de Mikhaïl Gorbatchev au pouvoir, en URSS, en 1985, amorce un processus irréversible. Chronique d'un effondrement que personne n'avait prévu.
Pour comprendre les racines historiques du réveil nationaliste de l'Europe de l'Est, il faut au moins remonter au «Printemps des Peuples» de 1848. Car les contentieux ethniques et territoriaux qui rongeaient déjà l'Empire des Habsbourg au XIXe siècle n ont jamais été résolus. Et, aujourd'hui, l'URSS n'est plus là pour les «arbitrer». Nous avons demandé à Jacques Rupnik de démêler pour L'Histoire l'enchevêtrement national de cette autre Europe.
Faut-il, oui ou non, imputer la mise en place des régimes communistes en Europe de l'Est à un gigantesque coup de force imposé par l'URSS ?
