Guerre d'Algérie

La torture

La guerre d'Algérie a provoqué un débat sur les méthodes de répression exercées par les forces françaises: la torture a été dénoncée par les uns, défendue par les autres au nom des vies humaines à protéger.., Raoul Girardet et Pierre Vidal-Naquet se sont engagés, lors du drame algérien, dans des camps opposés. Le premier a milité très tôt en faveur de l'indépendance. Le second a soutenu publiquement la cause de l'Algérie française et celle de l'OAS. Nous avons posé, séparément, les mêmes questions à ces deux historiens, qui se respectent l'un et l'autre, en adversaires loyaux. Dans «Singulièrement libre» (Perrin, 1990), Raoul Girardet note que Pierre Vidal-Naquet fut le seul à faire écho (dans la revue «Esprit») à un rapport qu'il avait rédigé sur des faits de torture dont les victimes étaient des membres - ou présumés tels - de l'OAS. De son côté, Pierre Vidal-Naquet écrivait, dans «Face à la raison d'État» (La Découverte, 1989): «La torture est une gangrène qui dépasse largement le cas de la guerre coloniale. »

La France n'avait pas perdu la guerre...

Comment la France a-t-elle pu perdre, en 1962, une guerre presque gagnée en 1960 ? Aux yeux de nombreux militaires, c'est le général de Gaulle qui en porte la lourde responsabilité. Pourtant, lui aussi croyait à la supériorité militaire de la France. Mais il savait que seule une solution politique pouvait régler définitivement le problème algérien.

Naissance d'une Nation

Réformistes musulmans et ont jeté les bases du nationalisme ma religion, l'arabe est ma langue, l'Algérie le 1er novembre 1954, l'Algérie militants révolutionnaires algérien. Leur credo? «L'islam est est mon pays.» Le jour où commence la guerre, est déjà une nation en puissance.

Les Français et la mémoire de l'Algérie

Quels sont les sentiments des Français, près de trente ans après la fin de la guerre, à l'égard de l'Algérie - de l'Algérie française puis de l'Algérie indépendante ? Le sondage Louis Harris que nous avons réalisé montre sans ambages que nous sortons du temps des stéréotypes dont on nous a abreuvés pendant des années*.

Le jour où de Gaulle a décidé l'indépendance de l'Algérie

« Vous savez bien que tout cela finira par l'indépendance ! » aurait déclaré de Gaulle à propos de l'Algérie dès 1944. «Vive l'Algérie... française!» s'exclame-t-il en juin 1958. Alors, le Général a-t-il trompé ? Ou s'est-il trompé ? Quand a-t-il finalement arrêté l'indépendance algérienne ? Ne s'y est-il pas plutôt résigné ? Sur ces questions, les témoignages, les déclarations publiques et les confidences privées se contredisent souvent. Guy Pervillé verse ici toutes les pièces au dossier.

Guerre d'Algérie : le Vietnam français ?

La guerre d'Algérie est-elle terminée ? L'Histoire écrivait récemment que la mémoire de ce conflit franco-français n 'était «pas encore constituée»*. L'Amérique, elle, semble être parvenue à exorciser «sa» guerre coloniale. Comment expliquer autrement que l'Association des vétérans de la guerre du Vietnam a décidé de produire un documentaire d'une rare force sur les GVs engagés contre le Vietcong (Dear America), alors que Cher Frangin, film autobiographique sur les «événements» d'Algérie, a essuyé le refus de la plupart des grands distributeurs parisiens avant de pouvoir sortir dans les salles?

Le terrorisme dans la guerre d'Algérie (1954-1962)

Nombre de mouvements de libération voient dans le cas algérien la preuve de l'efficacité et de la légitimité du terrorisme. En suivant la stratégie des nationalistes algériens du FLN, Guy Pervillé se demande si le terrorisme a accéléré la fin de la guerre ou s'il l'a prolongée inutilement. Son analyse sera sûrement discutée*.

Guerre d'Algérie : l'abandon des harkis

«Traîtres» aux yeux des Algériens, qui en massacrèrent un grand nombre, abandonnés par la métropole, qui ne les considérait pas comme de «vrais» Français, les Harkis connurent un triste sort à la fin de la guerre d'Algérie. Devant les pièces de ce pénible dossier, Guy Pervillé conclut à la responsabilité directe du pouvoir gaulliste.