Guerre d'Algérie

Terrorisme et torture : la bataille d'Alger de 1957

En octobre 1957, les « paras » du général Massu sortent vainqueurs de la bataille d'Alger, déclenchée neuf mois plus tôt contre les indépendantistes algériens. Les réseaux nationalistes semblent définitivement démantelés... Quarante ans après les faits, Guy Pervillé revient en historien, aussi objectivement que possible, sur l'événement : les mécanismes du terrorisme, la question du nombre des victimes. Et l'ampleur de la torture pratiquée par l'armée française.

Le jour où le FLN déclara la guerre à la France

Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954, près de soixante-dix attentats et sabotages furent commis en une trentaine de points du territoire algérien. Ils causèrent sept morts et quatre blessés. Peu d'observateurs prirent au sérieux la revendication de ces attentats par un groupuscule algérien jusque-là inconnu, le FLN. Il allait pourtant gagner la guerre...

Francis Jeanson : le porteur de valises

Francis Jeanson fut un «porteur de valises», un Français qui se mit au service des réseaux FLN. î En 1960, il fut condamné par contumace à dix ans de prison. Il revient ici sur son engagement au service I de la cause indépendantiste.

La fin de l'Algérie française

Au lendemain des attentats du 1er novembre 1954, la réaction du gouvernement français frappe par son énergie et sa détermination. L'Algérie, c'est la France, et les opérations militaires conduites outre-Méditerranée ne sauraient être considérées comme une guerre. Comment expliquer cette obstination de la IVe République qui refusa de négocier, se condamnant à une impossible victoire militaire ?

Bastien-Thiry, l'homme qui voulut tuer de Gaulle

La philosophie politique de saint Thomas d'Aquin, le droit imprescriptible des peuples à rejeter l'oppression, la morale et les lois républicaines : tout est bon à Jean-Marie Bastien-Thiry, qui voulut assassiner de Gaulle en 1962, pour justifier son geste. En prenant pour référence la vieille théorie du tyrannicide.

L'armée est-elle de droite ?

Longtemps, l'uniforme n'a pas eu bonne presse dans les salons ultras et les milieux royalistes : le soldat était alors le « jacobin botté », assiégeant des châteaux et démolisseur des cloîtres. En contrepoint, et jusqu'au milieu du xixe siècle, l'idée militaire a été exaltée par la gauche libérale. Peu à peu, cependant, de l'affaire Dreyfus au traumatisme de 1940, du coup d'État du Deux-Décembre à la guerre d'Algérie, l'armée est devenue de droite.

La tragédie des harkis

Après les accords d'Évian de mars 1962, des milliers de harkis ont été massacrés en Algérie. Comment l'armée française a-t-elle pu abandonner à leur sort des hommes qui avaient combattu sous ses ordres ? Pourquoi a-t-elle refusé d'aider et de rapatrier ces musulmans et leurs familles ? « L'Histoire » ouvre le dossier, avec le témoignage du général Buis, à l'époque colonel en Algérie et dont la responsabilité a été récemment mise en cause. Avec le récit anonyme d'un harki, qui avait choisi de servir la France en réaction contre les exactions du FLN. Enfin, avec le commentaire de l'historien Guy Pervillé, pour qui la responsabilité du gouvernement français dans cette tragédie ne fait plus aucun doute.

La politique des camps d'internement

Le 16 septembre 1959, lorsque de Gaulle prononce son discours sur l'autodétermination, 5 971 Algériens purgent des peines de prison et 5 047 sont internés dans des camps en métropole. Tout au long de la guerre d'Algérie, l'arsenal juridique se perfectionne, de nouvelles mesures rendent possible une lutte plus impitoyable contre les suspects.