Guerre d'Algérie

La tragédie des harkis : qui est responsable ?

Considères comme des traîtres par leurs compatriotes, les harkis ont été victimes, après l'indépendance, de massacres effroyables. Pourtant, les accords d'Évian devaient garantir leur sécurité. Guy Pervillé dresse ici l'exact bilan des responsabilités dans cette tragédie.

OAS : la stratégie de la terreur

« OAS frappe où elle veut, quand elle veut, qui elle veut ! » Ce slogan qui apparaît sur les murs d'Algérie en avril 1961 va bientôt se vérifier. Soutenue par la majorité des pieds-noirs, l'Organisation armée secrète multiplie actions spectaculaires et attentats. Jusque dans la métropole.

Histoire secrète des accords d'Évian

Le 18 mars 1962, les accords d'Évian mettent fin à la guerre. Aujourd'hui, les Documents diplomatiques, français nous révèlent, par le menu, dix-huit mois de conversations officieuses où, dans le plus grand secret, émissaires et membres du gouvernement ont négocié avec le FLN. Et cédé progressivement à la plupart de ses exigences.

La France en Algérie Cent trente ans d'aveuglement

Jusqu'en 1958, la France reste aveuglement cramponnée à une fiction : l'Algérie est française. L'enlisement dans la guerre ouverte par la « Toussaint rouge », en 1954, est le seul horizon. Il faudra le retour au pouvoir du général de Gaulle et un changement de régime pour que l'indépendance s'impose comme l'unique solution. L'Algérie indépendante et, à un moindre degré, la France demeurent marquées par cette naissance au forceps.

Portrait d'un homme providentiel

Qui est l'homme dont le nom se charge soudain de tous les espoirs au lendemain du 13 mai 1958 ? D'abord, aux yeux des Français, le rebelle de 1940. Mais celui qui avait en horreur le système des partis de la IIIe République est aussi porteur d'un véritable projet constitutionnel. Il s'affirme alors comme l'inventeur de la « monarchie républicaine ».

Le jour où de Gaulle a décidé l'indépendance de l'Algérie

« Vous savez bien que tout cela finira par l’indépendance ! », aurait déclaré de Gaulle à propos de l’Algérie dès 1944. « Vive l’Algérie... française ! », s’exclame-t-il pourtant en juin 1958, quatre ans avant de signer les accords d’Évian. Alors, le Général a-t-il volontairement trompé l’opinion ? Ou s’est-il trompé lui-même ? Quand a-t-il arrêté l’indépendance algérienne ? Ne s’y est-il pas plutôt résigné ? Sur ces questions, les témoignages, les déclarations publiques et les confidences privées se contredisent souvent. Guy Pervillé verse toutes les pièces au dossier.

L'armée était sa famille

De Gaulle n’a jamais ménagé l’armée. Certains officiers l’ont parfois mal accepté. Mais la plupart d’entre eux ont fini par se rallier à l’ « aventurier » de 1940. Le général Buis, témoin exceptionnel de la période, évoque un homme qui était avant tout un politique, mais redevenait militaire au contact des militaires.

Le 13 mai 1958 : un coup d'État ?

Depuis plus de trois ans, la France fait la guerre en Algérie. A Paris, les gouvernements se succèdent en vain. Le 13 mai, à Alger, une manifestation tourne à l’insurrection. Un Comité de salut public encadré par les militaires se met en place.

Dès lors, trois pouvoirs s’affrontent : à Paris, un pouvoir légalement investi. A Alger, un pouvoir de fait. Enfin, le pouvoir moral du général de Gaulle.

Objectif n° 1 : tuer de Gaulle !

L’Organisation armée secrète OAS, formée d’officiers et de civils fanatiquement opposés à l’indépendance de l’Algérie, effectua entre 1961 et 1962 de nombreux plasticages. Et, de mars à septembre 1962, commit près d’une tentative d’attentat par semaine sur la personne du chef de l’état !

17 octobre 1961 : trois récits pour un massacre

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers de manifestants se rassemblaient à Paris, à l'appel du FLN, pour protester contre le couvre-feu imposé aux « Français musulmans ». L'événement et ses conséquences tragiques ont d'abord fait l'objet d'un « oubli » très officiel. Puis d'une enquête qui donnait la parole, pour la première fois, aux victimes et aux témoins. Aujourd'hui, alors que le procès de Maurice Papon replace ce drame au cœur de l'actualité, Guy Pervillé, historien de la guerre d'Algérie, nous propose sa version des faits. Dépassionnée et rigoureuse*.