Oran, 5 juillet 1962 : le massacre oublié
Le 5 juillet 1962, 200 à 300 pieds-noirs sont assassinés à Oran par l'ALN. Sur place, l'armée française a reçu l'ordre de ne pas intervenir. Retour sur un massacre oublié.
Le 5 juillet 1962, 200 à 300 pieds-noirs sont assassinés à Oran par l'ALN. Sur place, l'armée française a reçu l'ordre de ne pas intervenir. Retour sur un massacre oublié.
Le 18 mars 1962, les accords d'Évian mettent fin à la guerre. Les Documents diplomatiques français révèlent dix-huit mois de conversations officieuses où, dans le plus grand secret, émissaires et membres du gouvernement ont négocié avec le FLN. Et cédé progressivement à la plupart de ses exigences.
30 000 Français ; 300 000 Algériens : c'est là aujourd'hui l'estimation la plus vraisemblable des victimes de la guerre d'Algérie. Encore faut-il s'entendre sur la part à attribuer à chacun des deux camps dans ce triste bilan.
A Paris, une manifestation pacifique d'Algériens tourne à la tragédie le 17 octobre 1961. La violence policière se déchaîne pendant cette nuit d'horreur et de honte. Les archives consultées par Jean-Paul Brunet jettent un éclairage précis sur le déroulement du drame et sur le nombre de morts. Lequel a fait l'objet d'une vive polémique. Et aussi sur le rôle joué par le préfet de police, Maurice Papon.
Une « troisième voie » — entre les indépendantistes du FLN et les extrémistes de l'OAS — pouvait-elle être envisagée ? Longtemps, les libéraux des deux camps ont voulu croire à cette solution. En vain, affirme Alain-Gérard Slama. L'Algérie était la France ou elle n'était rien.
Si les militaires n'ont pas pardonné à de Gaulle les négociations avec le FLN, c'est qu'ils pensaient avoir gagné la guerre sur le terrain. Et, de fait, après des premiers mois difficiles, l'armée française, à partir de 1957, a repris l'avantage.
Dès les débuts de la guerre, on a su que la torture était employée en Algérie. Dans cette affaire, les responsabilités des militaires sont entières. Mais quelles sont celles des politiques, des parlementaires et des hommes de gouvernement ? Que savaient-ils vraiment ? Et qu'est-ce qui a changé avec le général de Gaulle ? A ces interrogations, Raphaëlle Branche répond ici.
Au début de l'année 1957, Alger est l'épicentre de la guerre. Depuis l'automne précédent, les attentats du FLN s'y sont multipliés. Pour y mettre fin, le général Massu dispose de tous les pouvoirs de police.
Considérés comme des traîtres par leurs compatriotes, les harkis ont été victimes, après l'indépendance, de massacres effroyables. Même si les accords d'Évian devaient garantir leur sécurité. Guy Pervillé dresse ici l'exact bilan des responsabilités dans cette tragédie.
A partir de la fin 1956, le terrorisme fut l'arme essentielle du FLN. Beaucoup voient dans son succès la preuve de l'efficacité et de la légitimité de la violence. Selon Guy Pervillé, loin d'accélérer l'indépendance de l'Algérie, la terreur exercée par le FLN a au contraire prolongé inutilement la guerre.
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