Histoire

La tyrannie de la mémoire

A l'heure ou l'expertise des historiens peut paraître aller à l'encontre de ce qu'on appelle le devoir de mémoire, Philippe Joutard, fervent défenseur de la transmission orale et de la valeur du témoignage, prend parti. A contre-courant.

Internet, Napoléon et Toutankhamon

Internet : une école de rigueur et de patience. On y trouve le pire comme le meilleur. Des trésors archéologiques et des documents médiévaux exceptionnels. Aussi bien que des informations farfelues. Voire de la propagande négationniste. Le tout, en vrac, et sans aucun avertissement ou mode d'emploi pour le néophyte...

Comment l'histoire a conquis la télévision

1997 : la chaîne thématique « histoire » apparaît sur le cable. L'aboutissement d'une longue aventure. Pendant longtemps, en effet, universitaires et enseignants avaient jeté sur la télévision un regard mêlé de mépris et d'inquiétude. Jusqu'à ce que, à la fin des années 1970, venus de Sciences Po ou des Annales, certains d'entre eux découvrent sans déplaisir les charmes du petit écran.

Ariès, Foucault : les non-conformistes

Avec eux, dans les années i960, était apparue une nouvelle façon de faire de l'histoire. Bousculant les idées reçues et s'attachant au moins autant aux représentations qu'aux « réalités »... Quatorze ans après leur disparition, les historiens sont encore divisés à leur sujet.

1978, naissance de « L'Histoire »

A la fin d'avril 1978 apparaît dans les kiosques, au rayon des périodiques, le numéro 1 d'un nouveau magazine, au titre sobre et explicite, L'Histoire. Michel Chodkiewicz, directeur de La Recherche, a décidé de lancer, avec l'aide de Michel Winock, historien et directeur littéraire aux éditions du Seuil, un magazine consacré à l'histoire. L'expérience est tentée, avec Michel Winock comme rédacteur en chef et Stéphane Khémis comme secrétaire de rédaction : ce dernier deviendra très rapidement rédacteur en chef de la revue puis directeur général de la Société d'éditions scientifiques, qui publie à la fois L'Histoire et La Recherche.

Vive le film de fiction !

Il est de bon ton, pour l'historien, de se moquer du film de fiction et de n'accorder de crédit qu'aux documentaires. Pourtant, pour qui veut comprendre la France de l'Occupation, est-il meilleur auxiliaire que « Le Corbeau » d'Henri-Georges Clouzot ?

Les chevaliers de la chanson de geste

Roland et Charlemagne, Ogier de Danemarche, Guillaume d'Orange ou Bertrand Du Guesclin : les chevaliers sont devenus en France, dès le XIF siècle, les héros des chansons de geste. Pour satisfaire un public aristocratique soucieux d'affirmer ses propres valeurs. Et pour livrer à la postérité une certaine idée de l'histoire du royaume.

Les Chroniques de Froissart : du bon usage du merveilleux

Jean Froissart, l'auteur de «Chroniques» qui relatent les épisodes de la guerre de Cent Ans, est le plus illustre historien médiéval. Mais son œuvre comporte aussi un étrange « Voyage en Béarn», où surgit une saisissante figure, celle de Gaston Phébus, comte de Foix. Le récit de Froissart nous offre alors un parfait exemple de ce que pouvait être l'histoire au Moyen Age : un savant mélange de réalité et de merveilleux.