Intellectuel

Des intellectuels manipulés par Moscou ?

L'antifascisme a ete un impératif pour les démocraties. Mais aussi, à partir de 1933-1934, un formidable instrument de mobilisation des intellectuels. Utilisé par Staline, ce mot d'ordre devient - et pour longtemps - le vecteur le plus efficace de la propagande soviétique.

A bas la société de consommation !

Accusée d'aliéner et d'asservir l'individu, d'instaurer le règne de l'éphémère et de l'illusoire, de détourner les classes laborieuses du « grand soir », la « société de consommation » paraît, dans les années 1960, responsable de tous les maux. C'est du moins ce que pensent les intellectuels, qui partent en guerre contre elle. Au nom de Marx et de la morale chrétienne...

Francis Jeanson : le porteur de valises

Francis Jeanson fut un «porteur de valises», un Français qui se mit au service des réseaux FLN. î En 1960, il fut condamné par contumace à dix ans de prison. Il revient ici sur son engagement au service I de la cause indépendantiste.

Fallait-il fusiller Brasillach ?

Le 6 février 1945, l'écrivain Robert Brasillach est passé par les armes au fort de Montrouge. Il avait été condamné à mort pour intelligence avec l'ennemi - ce que son avocat appelait une « collaboration sentimentale ». Son cas a bouleversé le monde des lettres, profondément divisé par ces nouvelles interrogations : les idées sont-elles aussi criminelles que des actes ? Faut-il fusiller les intellectuels ?

Mauriac : le « bloc-notes » du polémiste

Impitoyables réquisitoires contre Staline, Mussolini ou Hitler « aux babines sanglantes », contre la croisade franquiste ou l'Algérie des colons... Le grand Mauriac est là : inclassable, jaillissant, polémique. C'est celui du «Bloc-Notes», que rééditent les éditions du Seuil*.

Les deux France

Si l'affaire Dreyfus a, pendant plus de dix ans, divisé la France en deux, c'est que l'enjeu excédait largement l'honneur d'un capitaine injustement condamné. L'antisémitisme n'est pas seul en cause. Derrière les arguments des antidreyfusards. même les plus modérés, se trouvent réaffirmés quelques-uns des principes clés de la pensée contre-révolutionnaire. En 1906, la réhabilitation de Dreyfus marque leur défaite historique et la victoire des valeurs qui fondent la république.

De l'extrême gauche à l'extrême droite : la confusion des valeurs

La dénonciation d'une collusion entre le PCF et le GRECE, entre Jean-Edern Hallier et Alain de Benoist, entre l'extrême gauche et l'extrême droite, a récemment provoqué une vive polémique : l'intelligentsia parisienne s'est étonnée de ces alliances « contre nature ». Elles s'inscrivent pourtant dans une longue tradition intellectuelle et politique, qui remonte à la République de Weimar.

L'intellectuel de gauche au secours du criminel

Que tout criminel soit d'abord une victime de la société bourgeoise, que derrière chaque condamné puisse se cacher un nouveau Dreyfus, qu'il y ait une réelle beauté dans l'infraction à la loi : telles sont les convictions de certains intellectuels de gauche. Et les raisons pour lesquelles il peut leur arriver de prendre, à contretemps, la défense des coupables.

La France à l'école de l'Allemagne

Le 20 septembre prochain, l'Europe de Maastricht sera soumise au référendum. Elle se constituera pour une large part, on le sait bien, sous influence allemande. Est-ce pour cette raison qu'un fort mouvement antieuropéen a vu le jour en France ? Est-ce aussi parce que, aux yeux de l'opinion, l'Allemagne reste l'ennemi héréditaire ? Quoi qu'il en soit, on oublie trop souvent, dans ce débat, l'ancienneté des liens entre les deux pays : au siècle dernier, la pensée française s'est d'abord formée à l'école de l'Allemagne.