Logement

Le monde chez soi

Au XIXe siècle, l'exotisme donne le ton dans les élégants appartements parisiens. Des objets plus ou moins chargés d'« authenticité » attisent des désirs de voyage et transforment les cultures du monde en éléments stéréotypés de décoration.

Comment l'habitat social s'est embourgeoisé

C'est à la veille de la Première Guerre mondiale que la ville de Paris lance les premières opérations d'habitat social. Il s'agit de loger en priorité les familles nombreuses et ouvrières. Mais très vite, alors que la capitale se désindustrialise, les logements sociaux sont désormais occupés par les « classes moyennes ».

Cinq millions de sans-abri

1800 communes déclarées sinistrées, 2 600 000 immeubles détruits ou endommagés, près de 5 millions d'habitants sans logis : tel est en 1945 le bilan de la guerre sur le territoire français. Comment reconstruire un pays en ruines ?

Les années de béton

Édification de villes nouvelles. Élévation de « barres » et de « tours » dans les banlieues. L’État gaullien fut à l’origine d’un aménagement volontariste qui s’inscrivait bien dans la logique du Plan. Une innovation dont les successeurs du Général allaient rapidement se démarquer.

Le citoyen Cochon contre monsieur Vautour

Chaque année, au terme de « l'hiver légal », des familles sont expulsées d'immeubles voués à la démolition. Et rarement relogées, sinon dans des conditions précaires. Au début du siècle, Georges Cochon, leader des « antiproprios », avait fédéré et politisé les revendications des « mal-lotis ».

La fin des bidonvilles

La France de I après-guerre, celle des années de croissance économique, a aussi été la France des bidonvilles. La crise du logement et l'immigration aidant, on en comptait une demi-douzaine dès le début des années 1950 et vingt fois plus en 19661 Ces baraquements insalubres ont symbolisé la misère urbaine, mais leur disparition ne l'a pas supprimée, loin de là. Paradoxe surprenant: si les cités HLM ont apporté le «confort» moderne aux plus défavorisés, elles ont détruit, du même coup, l'entraide et les solidarités des bidonvilles.