En juillet 1830 comme en février 1848 ou en mars 1871, le cycle des révolutions, hanté par le souvenir de 1789-1793, semble s'ouvrir. Seule la IIIe République serait parvenue à mettre fin au temps des utopies.
Le 5 mars 1953 disparaissait Staline. Quel regard les Russes portent-ils aujourd'hui sur l'ancien dictateur ?
Une « guerre des mémoires » déchire la France et l'Algérie depuis 1962. Cinquante ans après, le temps de l'histoire apaisée n'est pas encore venu.
De nombreux souvenirs rédigés par les grognards témoignent de l'empreinte exceptionnelle laissée par la campagne de Russie dans la mémoire collective. Au prix de quelques réécritures.
Des Romanov à Poutine, en passant par Staline, les dirigeants russes ont commémoré, à leur manière, la victoire contre Napoléon.
Les États-Unis sortent exsangues des quatre années de guerre. Le Sud, en particulier, est dévasté. La réconciliation sera longue à s'accomplir. Les Noirs, tout juste affranchis, en seront les grands perdants.
Le processus de nationalisation des Juifs commencé avec l'unité italienne est interrompu brutalement par le fascisme en 1938. Leur identité en restera irrémédiablement marquée.
Depuis la fin du XIXe siècle jusqu'aux années 1970, la France a eu massivement recours à la main-d'oeuvre immigrée. Le thème du « problème de l'immigration » a fait irruption dans le débat public dans les années 1880. En des termes que l'on retrouve encore cent trente ans plus tard.
Boris Vian appelait à déserter, Brassens ironisait. Les jeunes chanteurs français découvrent le devoir de mémoire.
Les Polonais collectivement victimes des nazis : sous cette image lisse, pas de place pour le martyre des Juifs. Elle se fissure peu à peu.
