1940 : « Ici Vichy ! »
C’est une concurrence acharnée que se livrent, à partir de l’été 1940, la radio de Vichy et Radio Paris. Sans compter la BBC...
C’est une concurrence acharnée que se livrent, à partir de l’été 1940, la radio de Vichy et Radio Paris. Sans compter la BBC...
En 1940 le Tour de France n'est pas parti. Mais, à la BBC, les Français de Londres ont fait comme si.
Il y a cinquante ans, une nouvelle radio privée était lancée : Europe n° 1. Dès ses débuts, la station affiche un ton à la fois libre, persifleur et décontracté. Un style qui saura séduire la génération yé-yé.
Les hommes de presse de la Libération voulaient rompre avec les pratiques délétères de certains journaux d'avant-guerre. Et aussi châtier les lâchetés de la collaboration. On a donc réquisitionné des locaux, introduit d'autres plumes, créé de nouveaux titres et banni les anciens. Avec l'appui du gouvernement. Et au risque d'alourdir le poids de l'État.
En 1946, une émission de radio canular, annonçant un « ouragan » atomique, déclenche en France un début de psychose collective. Preuve que la peur du nucléaire est déjà bien ancrée dans les esprits.
«Le jour où les peuples communistes seront aussi bien informés que ceux des nations libres, le mécontentement, l'agitation et la révolte couveront parmi ces centaines de millions d'êtres, et provoqueront peut-être des réformes dans la structure des gouvernements ou la chute brutale des dictatures communistes » (D. Eisenhower, président des États-Unis, 1955).
Trente-huit millions de Français n'ont été ni résistants ni collaborateurs. Amorphes ou veules, débrouillards ou sordides, héros ou salauds, quarante ans plus tard ces hommes et ces femmes n'ont toujours pas de statut historique très net. A tout le moins méritent-ils un regard sans préjugé et sans fanfare.
Hier « pirates » ou « sauvages », aujourd'hui « libres », les radios privées sont les rejetons de l'antique et austère TSF. Avec vaillance, André-Jean Tudesq a exploré le maquis touffu des lois qui, en l'espace d'un demi-siècle, viennent d'accorder aux ondes une liberté surveillée.
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