Du bon usage de la « légende dorée »
Merveilles et miracles y sont légion. Au XIIIe siècle, la Légende dorée offre dans un style vivant et imagé un riche ensemble de récits qui échappent au quotidien. Et alimentent l'imaginaire médiéval.
Merveilles et miracles y sont légion. Au XIIIe siècle, la Légende dorée offre dans un style vivant et imagé un riche ensemble de récits qui échappent au quotidien. Et alimentent l'imaginaire médiéval.
C'est au Moyen Age que sont nés saint Pansard ou sainte Cheville. En attendant sainte Nitouche ou saint Glinglin. Tout un monde imaginé par des hommes en quête de protecteurs. Ou par des esprits facétieux. Un dictionnaire érudit et plein d'humour les recense.
Les Hongrois célèbrent cette année avec faste celui qu'ils considèrent comme le fondateur de la nation : Étienne Ier, couronné à Noël, en l'An Mil, avec la bénédiction du pape et de l'empereur Otton III. Il fit de son pays un royaume chrétien.
Marie, Marie Madeleine, Marthe... Les Évangiles sont peuplés de figures féminines qui entourent le Christ et l'inspirent. Jacques Le Goff défend ici l'idée que le christianisme médiéval, loin d'enfermer la femme dans un rôle secondaire, lui a, au contraire, accordé une véritable place aux côtés de l'homme.
La mémoire de Jeanne d'Arc ne trouvera décidément jamais le repos ! En 1841, Michelet avait lancé l'offensive, imposant l'image d'une sainte laïque, véritable machine de guerre contre l'Église. En 1869, Mgr Dupanloup contre-attaque, mettant en route la cause de canonisation. Un extraordinaire tour de passe-passe qui, au terme d'un demi-siècle de procédure, oblitérant l'héroïne laïque, va transformer en sainte de l'Église catholique romaine cette fille condamnée comme hérétique par les clercs.
Saint Louis avait, nous dit Jacques Le Goff, un «véritable tempérament» : il allait retrouver sa femme nuit et jour, et ils eurent une dizaine d'enfants. Cependant, le roi ne s'autorisait ce plaisir qu'aux périodes prescrites par l'Église. Sainteté oblige...
« Satan lui-même se transforme en ange de lumière », disait, en 1200, le pape Innocent III, qui se méfiait des miracles et pensait que la sainteté était chose trop importante pour qu 'on laisse à des gens simples le soin d'en juger. Ainsi, peu à peu, tout au long du Moyen Age, l'Église s'efforça de contrôler le culte des saints et d'imposer sa loi à la ferveur populaire. Aujourd'hui, la canonisation, dûment codifiée et réglementée, est l'affaire des seules instances romaines.
Peu de saints sont aussi populaires que saint Nicolas, que l'on fête le 6 décembre en Allemagne, en Hollande et en Lorraine. Rien ne prédisposait pourtant cet évêque, né au IIIe siècle en Anatolie, à devenir le patron des petits enfants.
S'il fallait un exemple de la passion religieuse des Français, le culte des reliques serait celui-là. Partout, au Moyen Age, on vénère des dépouilles réputées miraculeuses: un os de saint Eloi, une dent du Christ ou une goutte du lait de la Vierge...
S’il fallait un exemple de la passion religieuse des Français, le culte des reliques serait celui-là. Partout, au Moyen Age, on vénère des dépouilles réputées miraculeuses : un os de saint Eloi, une dent du Christ ou une goutte du lait de la Vierge…
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