Le film de Wajda sur Katyn est annoncé pour ce printemps en France. Alexandra Viatteau se bat depuis trente ans pour que soit reconnu ce massacre.

Présenté en URSS lors du XXe Congrès du PCUS, le 24 février 1956, le rapport Khrouchtchev sur les crimes de Staline a changé la face du communisme. Les archives de l'ex-URSS permettent aujourd'hui d'en reconstituer précisément l'élaboration. Et de retracer les débats et les manipulations auxquels il a donné lieu.

Collectivisation, déportations, famine : dans les années 1930, Staline a écrasé la paysannerie russe. On découvre aujourd'hui, grâce aux archives de l'ex-URSS, que les résistances à cette politique de destruction furent considérables. Nicolas Werth a lu pour nous ces documents exceptionnels, qui dévoilent un monde paysan en rébellion ouverte contre Moscou.

L'homme fut le chef de l'État de l'URSS de 1919 à 1946. Il reçut à ce poste - à la fois prestigieux et sans grand pouvoir - un très abondant courrier. Lettres de protestation contre les violences d'État, de dénonciation des abus du parti, de délation des « traîtres »... Des archives exceptionnelles qui éclairent la réalité du stalinisme au quotidien. Et qui sont aujourd'hui accessibles.

Grâce aux nouvelles archives, on saisit mieux les contours de la terreur de masse imposée par Staline. Loin d'être l'oeuvre d'un esprit malade, elle est celle d'un homme de pouvoir aux nerfs d'acier, élevé à l'école de Lénine.

En mars 1953, une nouvelle ère s'ouvre en URSS et dans les pays satellites. La décomposition de l'immense empire créé par Staline a commencé. Récit de Krzysztof Pomian, historien, philosophe, et témoin privilégié du monde communiste.

Un million de personnes ont été exécutées en URSS pour des raisons politiques. Un million et demi sont mortes au Goulag et autant en déportation. Onze millions et demi sont mortes de faim. Des chiffres implacables, encore provisoires, qu'on ne peut récuser ni feindre d'ignorer.

La cinémathèque de Toulouse propose une série de manifestations sur le « Cinéma stalinien », avec en particulier la présentation de films rarement vus en France du réalisateur Sergueï Eisenstein. L’occasion de suivre l’itinéraire de cet homme paradoxal qui, encensé par la critique officielle pour de fabuleuses oeuvres de propagande, comme Octobre ou Le Cuirassé Potemkine, fut aussi un adversaire du totalitarisme. Et mourut dans la disgrâce.

Il y a soixante ans, plus de 25 000 prisonniers de guerre polonais étaient massacrés par les forces soviétiques sur ordre de Staline. A la découverte du charnier de Katyn, longtemps attribué aux nazis par la propagande soviétique, s'est adjointe celle de dizaines de nouvelles fosses. Des éléments accablants pour le régime communiste.