Templiers

Philippe le Bel et le trésor des templiers

Les templiers ont-ils vraiment, comme le veut la légende, brassé des sommes fabuleuses, au point de servir de banquiers aux rois de l'Europe ? Et faut-il chercher dans leur trop grande puissance économique la cause de leur chute ? En somme, Philippe le Bel a-t-il obéi, en ordonnant la destruction de l'ordre, à des motivations religieuses, ou bien financières et politiques ?

L'épopée tragique des moines-soldats

Au début du xir siècle, Hugues de Payns, chevalier champenois parti en croisade, fonde la confrérie des « pauvres chevaliers du Christ », qui font vœu de mener une vie de moines combattant l'Infidèle par les armes. La confrérie devient bientôt un ordre militaire agréé par le pape. Puis une entreprise financière à l'échelle de l'Europe. Avant de sombrer corps et bien, en 1314, par la volonté du roi de France Philippe le Bel.

Les Templiers face au roi

Les templiers font toujours recette : ordre initiatique dépositaire de la sagesse d'une tradition surhumaine, trésor fabuleux enfoui dans quelque endroit inconnu, châteaux dont l'architecture révélerait les croyances cosmogoniques de leurs bâtisseurs - que n'a-t-on pas raconté sur l'ordre du Temple ? Les Templiers sont encore présentés comme les victimes d'un pouvoir monarchique avide de puissance et d'argent. Or il apparaît aujourd'hui que la fin des Templiers fut, en France, une affaire entre la monarchie et l'opinion publique : les Templiers furent d'abord les victimes d'un roi chrétien soucieux de montrer à son peuple qu'il était en son pouvoir de lui assurer le salut.