Torture

Torture : la République en accusation

Dès les débuts de la guerre, on a su que la torture était employée en Algérie. Dans cette affaire, les responsabilités des militaires sont entières. Mais quelles sont celles des politiques, des parlementaires et des hommes de gouvernement ? Que savaient-ils vraiment ? Et qu'est-ce qui a changé avec le général de Gaulle ? A ces interrogations, Raphaëlle Branche répond ici.

Le scandale de la torture en Algérie

La polémique autour de la torture en Algérie, et en particulier la récente mise en accusation du général Bigeard par une ancienne militante indépendantiste, a rappelé à l'opinion cette réalité peu glorieuse de la guerre menée entre 1954 et 1962.

Et alors justifiée en toute bonne conscience par le pouvoir.

Terrorisme et torture : la bataille d'Alger de 1957

En octobre 1957, les « paras » du général Massu sortent vainqueurs de la bataille d'Alger, déclenchée neuf mois plus tôt contre les indépendantistes algériens. Les réseaux nationalistes semblent définitivement démantelés... Quarante ans après les faits, Guy Pervillé revient en historien, aussi objectivement que possible, sur l'événement : les mécanismes du terrorisme, la question du nombre des victimes. Et l'ampleur de la torture pratiquée par l'armée française.

La persécution des premiers chrétiens

Blandine livrée aux lions dans l'arène : cette image conventionnelle a pendant des siècles illustré les terribles persécutions endurées par les chrétiens soumis à la loi de Rome. Une réalité aujourd'hui contestée par de nombreux historiens, qui « réhabilitent» la politique des empereurs. Au mépris de la vérité historique ?

Beccaria, le père de la justice moderne

« Vous travaillez pour la raison et l'humanité », lui a écrit Voltaire. De sa publication, en 1764, à la dernière édition préfacée par Robert Badinter, en passant par la première traduction française de l'abbé Morellet sous le titre « Traité des délits et des peines », l'ouvrage du philosophe italien Cesare Beccaria n'a cessé d'influencer le droit pénal européen et français.

Du bon fonctionnement de la machine judiciaire

La justice d'Ancien Régime était-elle marquée du sceau de l'arbitraire ? Quelles étaient alors les étapes d'une procédure d'instruction ? Les châtiments étaient-ils les mêmes pour tous ? André Zysberg répond à ces questions et brosse le tableau d'un système plus équitable qu'on ne le croit habituellement.

La torture et l'aveu

La torture judiciaire est née avec le nouvel ordre politique instauré sous Auguste et Tibère. Les juristes médiévaux ont christianisé cette procédure, qui ne disparut qu'au siècle des Lumières.

La torture

La guerre d'Algérie a provoqué un débat sur les méthodes de répression exercées par les forces françaises: la torture a été dénoncée par les uns, défendue par les autres au nom des vies humaines à protéger.., Raoul Girardet et Pierre Vidal-Naquet se sont engagés, lors du drame algérien, dans des camps opposés. Le premier a milité très tôt en faveur de l'indépendance. Le second a soutenu publiquement la cause de l'Algérie française et celle de l'OAS. Nous avons posé, séparément, les mêmes questions à ces deux historiens, qui se respectent l'un et l'autre, en adversaires loyaux. Dans «Singulièrement libre» (Perrin, 1990), Raoul Girardet note que Pierre Vidal-Naquet fut le seul à faire écho (dans la revue «Esprit») à un rapport qu'il avait rédigé sur des faits de torture dont les victimes étaient des membres - ou présumés tels - de l'OAS. De son côté, Pierre Vidal-Naquet écrivait, dans «Face à la raison d'État» (La Découverte, 1989): «La torture est une gangrène qui dépasse largement le cas de la guerre coloniale. »