Rapide comme une brigade
Pour accélérer le service, Escoffier, inspiré par le taylorisme, a rationalisé l'activité de chacun dans les cuisines de ses palaces.
Pour accélérer le service, Escoffier, inspiré par le taylorisme, a rationalisé l'activité de chacun dans les cuisines de ses palaces.
Pointeuse, rendement, productivité : la cadence de travail est associée à la machine et aux innovations de l'âge industriel. Mais la volonté de quantifier le travail fourni remonte au moins à l'Époque moderne, et le XIXe siècle n'a pas représenté la rupture que l'on croit souvent.
Contre l'image qui identifie l'industrialisation avec le triomphe de la machine, le XIXe siècle fut d'abord celui du travail des hommes... et des animaux. Leur activité fut essentielle à l'essor de la production.
Marc Bloch en avait l'intuition : à côté du servage, l'esclavage aurait bien pu perdurer dans l'Occident médiéval. Mais il a fallu du temps, nous explique Claude Gauvard, pour que les historiens prennent conscience de l'ampleur du phénomène.
La loi islamique protégeant les sujets libres de l'esclavage, l'Empire islamique fit venir, dès le VIIe siècle, en grand nombre et de façon régulière, des esclaves de toutes les autres parties du monde. Julien Loiseau explique pourquoi ce phénomène massif a été si longtemps minoré.
« La classe ouvrière n'est pas apparue comme le soleil à un moment donné »,écrivait l'historien Edward P. Thompson. Cette conscience de classe émerge vers 1830, quand les masses britanniques paupérisées commencent à s'organiser lors de luttes communes.
La sidération face aux progrès du numérique nous fait croire à une nouvelle « révolution industrielle ». Mais la vraie rupture n'est peut-être pas où on l'attend.
A l'âge industriel, produits chimiques et machines exposent à de nouveaux risques. Le fatalisme du mouvement ouvrier et l'indifférence relative du patronat expliquent leur prise en compte tardive.
Envolée des plus hautes rémunérations, concentration des revenus du capital et des patrimoines : depuis quarante ans les inégalités se recreusent partout dans le monde. Justifiées, en haut comme en bas, par le « mérite ».
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