Le nom de famille, cet inconnu
Tout le monde ne peut pas s'appeler Dupont ou Martin! Mais depuis quand et pourquoi? S'il est connu que la plupart des noms de famille actuels ont d'abord été des sobriquets (Legros, Leroux, Legrand, Lepetit), cela ne résout ni le problème de la transmission des noms à travers les siècles ni celui des limites imposées par le droit et l'histoire à la liberté de rejeter un nom (Cocu, Trognon, Mitard, Belœuf) parfois encombrant. Une recherche remarquable vient d'apporter une réponse définitive à des questions que chacun s'est, un jour ou l'autre, posées.
Le métier de policier sous Louis XIV
Une vraie révolution administrative que cet édit de 1667 suggéré par Colbert à Louis XIV. On s'avise enfin que la Police doit être séparée de la Justice et on en nomme le premier « patron », Nicolas de La Reynie, un inconnu. Promu du jour au lendemain à la tête d'une institution inexistante, dans la situation incroyable d'un préfet de Police sans préfecture ni police. Depuis, les missions du préfet de Police n'ont guère évolué. On le verra en lisant les témoignages de Maurice Grimaud (p. 10) et de Paul Roche (p. 12).
Les bourreaux meurent aussi...
Devant le billot ou la guillotine, il y a le bourreau... Sous l'Ancien Régime, on l'appelait /'«exécuteur de la haute justice» ou encore le «maître des hautes œuvres». Dans le langage populaire, c'était le «boucher» ou le «carnessier». Depuis la suppression de la peine de mort, le voici au chômage. La Révolution avait offert à ce métier des perspectives dépassant toute espérance.
Héritage, mariage, divorce : la révolution du Code civil
C'est aux juristes désignés par Napoléon qu'il appartient de réaliser enfin le vieux rêve auquel même la monarchie absolue n'a pu parvenir: la constitution d'un code civil qui unifie toutes les pratiques juridiques françaises. Il est demeuré en vigueur, pour l'essentiel, jusqu'à nos jours.
Marie-Louise d'Espagne, la reine stérile
Pauvre Marie-Louise! Nièce de Louis XIV, reine d'Espagne de 1679 à 1689, elle mourut dans des conditions atroces après avoir été empoisonnée. Qu 'il était difficile d'être femme dans la cour austère de l'Espagne du XVIIe siècle!
Des apothicaires aux pharmaciens : les voies du monopole
A I instar de Georgina Dufoix, Michèle Barzach, ministre de la Santé, veut encourager l'automédication, les médecines douces et la santé par les plantes. Une brèche, donc, dans le monopole médical et pharmaceutique. Au fait, à quand remonte ce monopole ?
La prison du Châtelet en 1664
« Privées » ou non, les prisons continuent d'être l'objet de débats passionnés. Quoi qu'il en soit, voici un document inattendu tiré des Archives nationales. A travers l'évasion rocambolesque d'un détenu, Ariette Lebigre analyse concrètement le fonctionnement du système pénitentiaire au XVIIe siècle. Epouses admises librement, portes ne fermant pas à clef, visites non réglementées... Etranges prisons de l'Ancien Régime ! Elles ne sont pas gérées par l'État, mais affermées aux geôliers.
Le juge et l'assassin : le cas Paul Chabre
« Pour un criminel pris, combien en liberté ? » Ce propos n'a pas été recueilli dans la rue hier, il circulait déjà dans l'Ancienne France. Pour nous, Ariette Lebigre a extrait d'archives dispersées le cas exemplaire de Paul Chabre, petit juge courageux, qui décide d'arrêter le seigneur de Lempny, assassin. Un vrai western !
La Palatine : une Allemande à la cour du Roi-Soleil
Cinquante ans de vie en France (1671-1722), dont plus de quarante à la cour de Louis XIV. Pour mari, un homosexuel notoire. Pour fils, le Régent, l'homme le plus détesté du royaume. De tous les témoins du temps, la princesse Palatine est la seule à porter sur lui un regard résolument « étranger ». Un regard aussi aigu que celui de Saint-Simon.