Arlette Lebigre

La révolution du divorce

Du mariage indissoluble imposé par l'Église au divorce « souple » : la lutte pour le « démariage » fut longue. Et après les avancées de la Révolution, il fallut près de deux siècles pour que le divorce par consentement mutuel soit à nouveau autorisé. Avec le succès que l'on sait.

Portrait d'un intégriste catholique

Notre époque n'a pas le monopole du fanatisme religieux dressé contre le pouvoir civil : au xvre siècle les « bons catholiques » de la Sainte Ligue, acharnés à extirper du royaume l'hérésie protestante, étaient prêts pour cela à employer tous les moyens. Y compris l'assassinat du roi.

Le secret de l'instruction n'a jamais existé

Lors d'enquêtes très sensibles et très médiatiques menées actuellement contre le terrorisme, le pouvoir politique s'est ému des entorses faites dans la presse au secret de l'instruction. Comment trouver un équilibre entre les nécessités de l'information, les droits des suspects et les impératifs de la justice ? Ces questions se posent depuis le Moyen Age. Elles n'ont jamais reçu de réponse satisfaisante.

Les Capétiens à la conquête de la France

Quand Hugues Capet est élu roi de Francia, en 987, il n'est qu'un petit seigneur parmi d'autres, au domaine réduit et au pouvoir incertain. Pendant cinq siècles, ses successeurs vont agrandir ce royaume aux dimensions de la France, avec l'acharnement têtu de paysans arrondissant peu à peu le patrimoine hérité des ancêtres...

La vraie science du prince

En 1789, la justice du roi était à peu près établie et respectée sur tout le territoire. Au terme d'une lutte de plusieurs siècles entre les représentants de l'État et ceux des seigneurs ou de l'Eglise.

L'abolition de la peine de mort

Il a fallu plus de deux siècles pour que triomphe ridée de supprimer la peine de mort. Deux siècles d'affrontements politiques et philosophiques. Deux siècles surtout d'un long débat où partisans et adversaires de l'abolition ont inlassablement échangé les mêmes arguments.

Le temps des régentes

A trois reprises, entre 1560 et 1643, le roi de France meurt brutalement alors que l'héritier du trône n'a pas atteint sa ma\orité. Tour à tour, Catherine et Marie de Médicis, puis Anne d'Autriche réussissent à s'imposer comme régentes du royaume. Comment ces trois femmes que rien ne prédisposait à gouverner, sont-elles devenues des «hommes d'État»?

Quand les juges étaient indépendants

On entend souvent aujourd'hui déplorer le manque d'indépendance de la justice et sa collusion avec le pouvoir. Pour Ariette Lebigre, cette soumission des magistrats remonte à la Révolution. Sous l'Ancien Régime, en effet, les juges tenaient tète au souverain. Sur cette question d'actualité, on peut lire aussi l'opinion du ministre délégué à la justice Michel Sapin (p. 10), ainsi que les témoignages de Jean de Maillard, substitut du procureur de la République au tribunal d'Agen (p. 14), et de Paul-André Sadon, ancien directeur du cabinet du garde des Sceaux Albin Chalandon (p. 18).

Pardon, grâce, amnistie : deux mille ans d'arbitraire

«Amnistie» et «amnésie» ne sont pas nécessairement synonymes. Chaque loi d'amnistie revêt un visage différent selon les époques et la conjoncture politique. On l'a vu récemment avec celle qui concerne les parlementaires français. Ariette Lebigre part des origines de cette notion d'amnistie - souvent confondue avec la grâce - pour rendre tout son sens à un mot qui a fait couler beaucoup d'encre.