Économie

Français, comme vous avez changé !

En 1914, les Français sont citadins, et heureux. Pourtant, constate Anthony Rowley, ils ont gardé « leurs charentaises à la main » et leurs vieilles obsessions dans la tête. A l'heure des bilans, il revenait à un historien franco-anglais d'évoquer les rapports étranges que les Français entretiennent avec le progrès.

Vive la consommation !

Les années gaullo-pompidoliennes ne sont empreintes d'aucune nostalgie. La période 1958-1974, rajeunie et dynamisée par la croissance, a la fraîcheur des gros appétits. Le mieux-être est là. La crise est d'un autre âge. Les chocs de 1971 et 1973 sont à peine perçus.

Le temps de la prospérité

«L'intendance suivra!» De Gaulle a toujours protesté contre le désintérêt qu'on lui prête en matière économique. Il est vrai que la France est installée dans la croissance pendant les années 1958-1974 - la période la plus «glorieuse» des « trente glorieuses». Pour Antoine Prost, trois explications à ce phénomène : l'action du gouvernement et des patrons, la conjoncture internationale et le travail des Français.

Le front populaire et son échec

Le Front populaire a toujours eu mal à la mémoire. En 56, son culte sentait le roussi. En 66, l'anniversaire fut noyé dans la désunion de la gauche. La célébration de 76 fut pauvrette. Le cinquantenaire se trouve coincé entre des échéances électorales et la célébration mémorable de 89. Le Front populaire mérite, en tout cas, une analyse sereine.

La colonisation française en question

Jean Bouvier a lu l'étude de Jacques Marseille* sur l'Empire colonial français. Ce livre soulève une question troublante : des intérêts économiques ont-ils contribué sciemment à la décolonisation ?

Qu'est-ce qui fait courir l'État ?

Il y a moins d un siècle la simple idée d'une intervention de l'État dans l'économie faisait frémir... De nombreuses recherches* récentes nous révèlent comment la France est passée d'un ordre libéral à l'État-Providence.