Jacques Rivière est mort à quarante ans, méconnu de ses contemporains. La postérité n'a pas davantage rendu hommage à cet éditeur de génie - et médiocre romancier. Jean Lacouture lui consacre une magistrale biographie*.
Un jeune éditeur, Pierre-Victor Stock, se lance dés 1896 dans la bataille pour la révision. Non content de diffuser livres et brochures, il inonde le marché d'albums illustrés, d'images d'Épinal, et fait de sa librairie du Palais-Royal un centre actif du dreyfusisme.
Au début de Vannée 1942, bravant la censure des nazis, Vécrivain Pierre de Lescure et le dessinateur Jean Bruller - le futur Vercors - font un pari insensé : lancer une maison d'édition clandestine.
Les interrogations sur l'avenir de la maison Gallimard le prouvent: pour certains, les affaires et la littérature ne peuvent pas faire bon ménage. Jean-Yves Mollier nous rappelle pourtant que la finance n'a jamais tué l'esprit. Il y a longtemps déjà que l'argent et la littérature s'entendent comme larrons en foire.
Déclin de la pensée nationale, pléthore de livres et d'auteurs, inefficacité des éditeurs et des libraires, concurrence des autres moyens de communication... La crise de l'édition, qu'on évoque à loisir en cette période de rentrée littéraire, répète, mot pour mot, celle qui sévissait en France à la fin du siècle dernier. On parlait alors de «krach du livre», et l'on recherchait partout les responsables de ce «complot» contre la culture française...
Les Français se jettent aujourd'hui sur une catégorie d'ouvrages construits autour d'un seul principe : la chronologie. En témoignent L'Aventure du XXe siècle (Hachette) et la série Chronique (Larousse). Cela révèle sûrement une autre façon de raconter Vhistoire. Nous avons interrogé les responsables du genre.
L'échec pour la reprise de TF1 ne doit pas masquer la réalité : le groupe Hachette est un empire dans la presse et l'édition. Il peut à juste titre se réclamer de son fondateur, Louis Hachette, capitaine d'industrie visionnaire du XIXe siècle. Jean Hébrard, un des meilleurs connaisseurs de l'édition française, a bien voulu répondre à nos questions sur la « saga » Hachette.
Parmi les raisons du succès de la propagande allemande en France : la mise en place de relais intellectuels purement français ; la collaboration active du syndicat des éditeurs ; la lâcheté et l'ambiguïté de nombre d'écrivains...
Il est plus facile de connaître le chiffre de vente d'une marque de voiture que celui d'un livre. Le milieu littéraire, en effet, a le culte du secret. D'où l'exceptionnel intérêt des témoignages et documents inédits rassemblés par Pierre Assouline. Dans son dernier livre, il met à nu la vie et le règne de l'empereur de l'édition française, Gaston Gallimard*.