A Milan, au début du xvne siècle, une terrible épidémie de peste fait des milliers de victimes. La panique s'empare des habitants, qui cherchent des « responsables », en trouvent et les mettent à mort. Qui étaient ces prétendus empoisonneurs ? A quels motifs étaient-ils censés obéir ? Leur portrait nous renseigne sur les hantises et les fantasmes des hommes de l'époque face à la maladie et à la mort.
« Le Hussard sur le toit » de Jean-Paul Rappeneau sort ce mois-ci sur les écrans. A l'origine du film, un livre magistral de Jean Giono, écrit en 1951. Où l'on voit le romancier prendre quelques libertés avec la réalité historique.
La terrible épidémie de sida qui touche aujourd'hui tous les continents l'a suffisamment prouvé : de nouvelles maladies peuvent apparaître et, malgré les progrès de la médecine, faire des ravages. Mais la naissance de certaines affections entraîne-t-elle, en contrepartie, la disparition des autres ? Souffrons-nous des mêmes maux que les hommes du Moyen Age ou de la Renaissance ? Et peut-on jamais affirmer qu'une maladie a définitivement disparu ?
Depuis dix ans, l'épidémie de sida a connu une extraordinaire extension: c'est le plus grand fléau de cette fin de siècle. Mais avant lui, l'Europe et le monde ont été ravagés par la peste au Moyen Age, par la syphilis après la découverte de l'Amérique, par le choléra au début du XIXe siècle... Alors, faut-il conclure qu'une épidémie chasse l'autre ? Se propagent-elles toujours suivant les mêmes lois ? Autre mystère: le sida est-il vraiment apparu pour la première fois au début de ce siècle ? Nous avons posé toutes ces questions à Mirko Grmek, professeur d'histoire de la médecine et spécialiste du sida, au moment où éclate l'énorme scandale médical et politique de la transfusion du sang contaminé.
Les Européens qui ont débarqué dans le Nouveau Monde apportaient avec eux des fléaux inconnus des Indiens : variole, rougeole... Autant de «maladies des étrangers» qui ont décimé la population indigène, tandis qu 'en retour les bateaux de Christophe Colomb amenaient la syphilis en Europe.
Le choléra frappe aujourd'hui le Pérou. Au XIXe siècle, c'est l'Europe entière qu 'il a touchée à plusieurs reprises. D'où venait donc cette terrible maladie ? Comment se propageait-elle et comment espérait-on s'en protéger? Quelles peurs provoquait-elle ? Ces questions, nous les avons posées à Patrice Bourdelais*.
Rien de nouveau sous le soleil. Pas même cette pauvreté qu'on dit « nouvelle ». Depuis que le monde est monde, elle empoigne l'humanité, engendrée par les mauvais coups du destin qu'on nomme aujourd'hui conjoncture. Ecoutez la chanson très triste des Nouveaux Pauvres médiévaux. Honteux, glorieux, révoltés ou suicidaires, ils avaient déjà imaginé toutes les parades.
Il a fallu un siècle pour vaincre les craintes des Français devant une vaccination antivariolique qui n'était d'ailleurs pas sans risques.
Le typhus, maladie de la saleté, de la promiscuité et de la misère, a été pendant des siècles le complément inévitable des malheurs de la guerre. Les soldats de Napoléon ont été vaincus, en Russie, plus par la maladie que par le sort des armes.
La peste, « ce mal qui répand la terreur » depuis si longtemps, a fait des millions de victimes. Même si la puce a de lourdes responsabilités dans la propagation de la maladie, c'est le rat qui fait figure d'accusé principal. Robert Delort instruit son procès avec objectivité.
