Archives

Enquête sur le « fichier juif »

En novembre 1991 éclatait l'« affaire du fichier juif » : Serge Klarsfeld affirmait avoir retrouvé, dans les archives du secrétariat d'État aux Anciens Combattants, le recensement de la population juive effectué par le gouvernement de Vichy, à la demande des Allemands. Aujourd'hui, la commission d'historiens nommée pour statuer sur cette question rend officiellement son verdict : le fichier juif a très vraisemblablement été détruit en 1948. Mais les documents mis au jour nous apportent un précieux éclairage sur le fonctionnement de la collaboration d'Etat.

Vive la diplomatique !

La publication des diplômes du roi Louis VI (1108-1137) vient d'être achevée. Elle nous permet de mieux connaître un règne capital du Moyen Age. Et illustre le rôle prédominant d'une discipline peu connue du grand public : la diplomatique*.

Archives : il n'y a pas de secret d'état !

Dans un livre récent, « Archives interdites », Sonia Combe dénonçait la « loi du silence » qui pèserait encore sur l'histoire de Vichy. Henry Rousso, directeur de l'Institut d'histoire du temps présent (CNRS), qui vient de publier, avec Éric Conan, « Vichy, un passé qui ne passe pas » (Fayard) et a collaboré à « La Seconde Guerre mondiale. Guide des sources conservées en France, 1939-1945 » (Archives nationales), répond à ces allégations.

La bataille des experts en écriture

A l'origine, il y a la conviction d'un officier de haut rang, reposant sur des similitudes entre l'écriture du bordereau et celle de Dreyfus. Tout se gâte lorsque le ministre de la Guerre, le général Mercier, demande au garde des Sceaux de lui indiquer un expert en écriture...

La vérité sur le fichier juif

En novembre 1991, Serge Klarsfeld affirmait avoir mis la main, au secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants, sur ce qui était, selon lui, le « fichier de la préfecture de Police » : un fichier de recensement des Juifs exigé par l'Occupant et réalisé par Vichy en octobre 1940. Tout récemment, un ouvrage d'Annette Kahn s'est fait l'écho de cette thèse, largement reprise par la presse. Or ces derniers jours, la commission d'historiens nommée par Jack Long s'est prononcée : les documents que l'on a retrouvés ne sont pas ceux que l'on croyait. Le fichier du recensement des Juifs d'octobre 1940 a sans doute été détruit en totalité il y a quarante ans. Jean-Pierre Azéma, membre de cette commission, nous livre ici son témoignage en exclusivité.

Archives de la Stasi : la délation dans tous ses états

Les archives de la Stasi sont à l'origine d'incroyables découvertes : une nation entière pouvait être contrôlée dans ses moindres mouvements, dans son intimité la plus secrète, par des policiers, des délateurs, et toute sorte de collaborateurs occasionnels. Ces dossiers secrets aujourd'hui rendus publics mettent à nu les rouages du régime de l'ex-RDA. Une polémique a surgi : l'Allemagne était-elle condamnée, du fait de son passé nazi, à cette surveillance de tous par tous ?

La marée des nouvelles archives

Le Congrès international des Archives vient de s'achever à Paris. Jean Favier, ci-contre, directeur général des Archives de France, insiste ici sur le fait que les « nouvelles archives » (microfilms, bandes magnétiques, vidéodisques, etc.) ne rendent pas caduques les méthodes traditionnelles qui consistent à trier et à échantillonner. Autrement dit, il vaut mieux sélectionner les documents à conserver !

Citizen Tulard

A AIbi, pendant la guerre, il faisait des fiches sur les films, faute de pouvoir aller au cinéma. Sa méthode de travail, il la compare à celle d'Orson Welles dans «Citizen Kane». L'homme de l'Empire napoléonien est un spectateur de Faction.

« Wanted » : autobiographies !

Combien d'hommes et de femmes du XIXe siècle ont décidé, dans le secret, de raconter leur vie par écrit ! Mais combien de ces récits ont survécu aux guerres, aux déménagements, aux successions ? Pour sauver ces autobiographies, Philippe Lejeune* s'adresse aujourd'hui directement à vous. A vos greniers !

Jean favier, l'homme des archives

« Mon métier est une passion »… Directeur général des Archives de France, Jean Favier y prépare le troisième millénaire tout en sauvant les parchemins. Pourtant cet homme d’action a aussi son jardin secret : faire de la musique et écrire des livres d’histoire lisibles par tout le monde.