Armée

La conspiration des militaires

Lorsqu'en 1894 une affaire d'espionnage éclate au sein de son ministère, le général Mercier craint pour sa carrière et sa réputation. Il lui faut un coupable. Dès lors, la terrible machine militaire se met en marche, qui, des bureaux de l'état-major jusqu'aux services du conseil de guerre, fera de Dreyfus un traître idéal.

L'armée est-elle de droite ?

Longtemps, l'uniforme n'a pas eu bonne presse dans les salons ultras et les milieux royalistes : le soldat était alors le « jacobin botté », assiégeant des châteaux et démolisseur des cloîtres. En contrepoint, et jusqu'au milieu du xixe siècle, l'idée militaire a été exaltée par la gauche libérale. Peu à peu, cependant, de l'affaire Dreyfus au traumatisme de 1940, du coup d'État du Deux-Décembre à la guerre d'Algérie, l'armée est devenue de droite.

Les blindés africains d'Hannibal

Et si les glaciers des Alpes, qui viennent de livrer aux chercheurs un homme vieux de quatre mille ans, nous restituaient aussi l'un des éléphants d'Afrique perdus par Hannibal ? De cette force armée exceptionnelle, qui fit des ravages dans les armées romaines, il ne reste aujourd'hui pas beaucoup de traces.

La France, la bombe et les Américains

Le général Pierre Gallois a occupé un poste important au sein de l'OTAN, entre 1952 et 1957. Il évoque ici le fonctionnement des instances alliées, la mise au point de la doctrine de dissuasion nucléaire, et le rôle décisif du général de Gaulle.

Plans-reliefs : du bon usage des scandales

Rarement scandale aura eu tant d'effets positifs ! Qui connaissait, avant la levée de boucliers que causa, en 1985, le projet de les transférer à Lille, les plans-reliefs, ces véritables chefs-d'œuvre d'un art en miniature ? Depuis lors, ouvrages, expositions et colloques leur rendent hommage*.

La tragédie des harkis

Après les accords d'Évian de mars 1962, des milliers de harkis ont été massacrés en Algérie. Comment l'armée française a-t-elle pu abandonner à leur sort des hommes qui avaient combattu sous ses ordres ? Pourquoi a-t-elle refusé d'aider et de rapatrier ces musulmans et leurs familles ? « L'Histoire » ouvre le dossier, avec le témoignage du général Buis, à l'époque colonel en Algérie et dont la responsabilité a été récemment mise en cause. Avec le récit anonyme d'un harki, qui avait choisi de servir la France en réaction contre les exactions du FLN. Enfin, avec le commentaire de l'historien Guy Pervillé, pour qui la responsabilité du gouvernement français dans cette tragédie ne fait plus aucun doute.

La France n'avait pas perdu la guerre...

Comment la France a-t-elle pu perdre, en 1962, une guerre presque gagnée en 1960 ? Aux yeux de nombreux militaires, c'est le général de Gaulle qui en porte la lourde responsabilité. Pourtant, lui aussi croyait à la supériorité militaire de la France. Mais il savait que seule une solution politique pouvait régler définitivement le problème algérien.

Musulmans et pieds-noirs sous les drapeaux (1940-1944)

En novembre 1942, les troupes américaines débarquent en Algérie et au Maroc. L'Afrique du Nord devient la tête de pont des Alliés en direction de l'Europe. La nouvelle armée d'Afrique, mise sur pied avec l'aide américaine et composée d'indigènes et de Pieds-Noirs, a joué un rôle très important dans la libération de la métropole et de l'Europe.

1940, 1958, 1968 : un général face à l'armée

La débâcle de 1940, la fondation de la Ve République dans la guerre d'Algérie, le voyage à Baden-Baden en Mai-68: ces trois moments forts de la confrontation entre de Gaulle et l'Armée révèlent bien des incompréhensions. Car, pour celui que ses camarades surnommaient « le connétable », la défense nationale était d'abord l'affaire du pouvoir politique. Et l'Armée ne devait être que l'instrument de l'État.