Amer café
Si les Européens succombent au plaisir du café, ils le doivent d'abord au travail des esclaves.
Si les Européens succombent au plaisir du café, ils le doivent d'abord au travail des esclaves.
La boisson, introduite à Istanbul au XVIe siècle, a parfois représenté une menace pour les pouvoirs politique et religieux.
Du Moyen Age au XVIIIe siècle, des confins ottomans et perses jusqu'à Vienne, le café a traversé les empires. Les marchands de la Sublime Porte en ont fait un produit de consommation courante et une composante indispensable de la société viennoise des Lumières.
Le café n'est pas né au Brésil. Et les Brésiliens n'en sont que de médiocres buveurs. Mais, au XIXe siècle, il fut la première grande richesse du pays.
C'est au XIXe siècle que s'invente la virilité telle qu'elle est définie traditionnellement. L'école, la caserne, le café, le stade : autant de lieux où se « fabriquent » les hommes. Un modèle mis à mal depuis une trentaine d'années.
Le 2 décembre 1851, Louis Napoléon Bonaparte accomplit un coup d'État politique. Il déclare aussi la guerre aux cabarets.
Accusés d'accueillir l'« anarchie » et d'être des « agents du désordre » !
Un pain de sucre, un carnaval, des friandises en forme de squelette et des sambas à vous rendre fou. L'image d'Épinal que l'Occident s'est forgée du Brésil couvre d'un voile pudique un long passé esclavagiste et colonial, et les avatars d'un demi-continent, aux richesses inépuisables, livré dans l'insouciance à la politique du brûlis. Bartolomé Bennassar a fait le diagnostic d'un Brésil cyclothymique et prometteur.
A la veille de la Première Guerre mondiale, un journaliste écrit que les Français sont devenus « le peuple le plus alcoolisé du monde ». L'absinthe - pas moins de 65° ! -, contribua largement à cette réputation. Jean-Pierre Panouillé retrace ici l'étonnante et furieuse bataille politico-économique que déclencha la « fée verte », jusqu'à l'interdiction de 1914.
Quelle passion autour du café ! En 1664, on accusa pêle-mêle le nouveau breuvage de basaner le teint, d'enflammer le foie, de rendre stérile et impuissant. Heureusement, les « limonadiers » trouvèrent la parade.
Au cabaret, on boit et on achète des boissons. On parle aussi. Les idées subversives s'affichent. Les gens de l'ombre s'y abritent. En 1789, le marchand de vin est bien cet agitateur politique que dénoncent le juge et le curé.
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