Perfide Albion !
Depuis l'An Mil, les Français ont pris conscience de leur identité nationale en s'opposant aux Anglais, leurs principaux rivaux en Europe. Florilège de quelques gracieusetés.
Depuis l'An Mil, les Français ont pris conscience de leur identité nationale en s'opposant aux Anglais, leurs principaux rivaux en Europe. Florilège de quelques gracieusetés.
Disparu il y a vingt ans, le dessinateur Sennep avait mis son impitoyable talent au service de la presse de droite, caricaturant sans relâche les leaders de la gauche.
Héritiers des spectacles de rue inventés à Lyon à la fin du XVIIIe siècle, mais plus encore d'une tradition de la caricature politique qui remonte à la Révolution, les Guignols de l'info, sur Canal-Plus, fortement contestés, annoncent un changement de ton. Faut-il s'en féliciter ?
Vulgarité, matérialisme, conformisme, naïveté... Les clichés sur les Américains sont aussi anciens que les États-Unis eux-mêmes. L'antiaméricanisme révèle les peurs et les aspirations françaises. Entre fascination et répulsion à l'égard du modèle d'outre-Atlantique.
En 1944, le climat politique est à l'euphorie. Les caricaturistes eux-mêmes cèdent à cette effervescence joyeuse, et ne se montrent pas très féroces à l'égard de Pétain, de Laval ou des Allemands. Mais la trêve sera de courte durée.
La télévision fait preuve de la plus grande virulence à l'égard des hommes politiques : la férocité du « Bébête Show » et des « Guignols de l'info » en témoigne. Pourtant, le délit d'offense au chef de l'État, passible d'une peine de prison, figure toujours dans le Code pénal.
L'année 1992 marque le dixième anniversaire de la disparition du plus célèbre dessinateur-pamphlétaire, Sennep, qui a « couvert » quatre régimes politiques et trois républiques, mettant son impitoyable talent au service de journaux de droite. Mais il s'acharna aussi, pendant la Seconde Guerre mondiale, contre le régime de Vichy. « Le dessin est une forme aiguë du journalisme », aimait-il à dire.
Le journal satirique anglais Punch a cent cinquante ans, deux fois plus que Le Canard enchaîné. // s'est illustré, à la fin du siècle dernier, dans la caricature des pauvres, des étrangers et des Juifs... A cet irremplaçable témoin de Vépoque victorienne, Londres consacre une grande exposition*.
Lorsque la tête de Louis XVI fut devenue porcine par le fusain grossier des caricaturistes, le sacrilège était consommé. L'échafaud n'était pas loin. Antoine de Baecque, qui prépare une étude sur l'imaginaire politique sous la Révolution, analyse ce moment fondamental de la désacralisation du pouvoir royal.
De pauvres diables mangeurs de grenouilles, un « petit général » à leur tête... Depuis fort longtemps les caricaturistes anglais ne sont pas tendres avec nous. Tout commença, nous rappelle Jeannine Surel, le jour où la Révolution française menaça de débarquer en Angleterre.
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