Caricature

Perfide Albion !

Depuis l'An Mil, les Français ont pris conscience de leur identité nationale en s'opposant aux Anglais, leurs principaux rivaux en Europe. Florilège de quelques gracieusetés.

Le très vieux métier de guignol

Héritiers des spectacles de rue inventés à Lyon à la fin du XVIIIe siècle, mais plus encore d'une tradition de la caricature politique qui remonte à la Révolution, les Guignols de l'info, sur Canal-Plus, fortement contestés, annoncent un changement de ton. Faut-il s'en féliciter ?

L'antiaméricanisme a la vie dure !

Vulgarité, matérialisme, conformisme, naïveté... Les clichés sur les Américains sont aussi anciens que les États-Unis eux-mêmes. L'antiaméricanisme révèle les peurs et les aspirations françaises. Entre fascination et répulsion à l'égard du modèle d'outre-Atlantique.

Défense de rire du chef de l'État !

La télévision fait preuve de la plus grande virulence à l'égard des hommes politiques : la férocité du « Bébête Show » et des « Guignols de l'info » en témoigne. Pourtant, le délit d'offense au chef de l'État, passible d'une peine de prison, figure toujours dans le Code pénal.

On ne se relève pas d'un dessin de Sennep !

L'année 1992 marque le dixième anniversaire de la disparition du plus célèbre dessinateur-pamphlétaire, Sennep, qui a « couvert » quatre régimes politiques et trois républiques, mettant son impitoyable talent au service de journaux de droite. Mais il s'acharna aussi, pendant la Seconde Guerre mondiale, contre le régime de Vichy. « Le dessin est une forme aiguë du journalisme », aimait-il à dire.

« Punch », le journal satirique à l'anglaise

Le journal satirique anglais Punch a cent cinquante ans, deux fois plus que Le Canard enchaîné. // s'est illustré, à la fin du siècle dernier, dans la caricature des pauvres, des étrangers et des Juifs... A cet irremplaçable témoin de Vépoque victorienne, Londres consacre une grande exposition*.

Quand le cochon symbolise louis xvi...

Lorsque la tête de Louis XVI fut devenue porcine par le fusain grossier des caricaturistes, le sacrilège était consommé. L'échafaud n'était pas loin. Antoine de Baecque, qui prépare une étude sur l'imaginaire politique sous la Révolution, analyse ce moment fondamental de la désacralisation du pouvoir royal.