Cinquième République

Les enfants terribles du gauchisme

Qu’ont-ils en commun, les leaders gauchistes des années 1960 ? Une grande nostalgie historique - celle de la lutte antifasciste des années noires -, un antistalinisme à la fois viscéral et superficiel, l’horreur des guerres coloniales menées en Algérie ou au Vietnam. Ils grefferont sur un mouvement spontanéiste, rigolard et libertaire, un marxisme porteur du rêve du Grand Soir.

Sept millions de grévistes

Le thème de la grève générale marque la culture ouvrière française depuis la fin du XIXe siècle. Celle de mai-juin 1968 reste la plus importante de notre histoire. Par son ampleur, le mouvement paralyse même les entreprises non grévistes et le pays s’immobilise peu à peu, comme une eau gagnée par le gel.

Le jour où de Gaulle a décidé l'indépendance de l'Algérie

« Vous savez bien que tout cela finira par l’indépendance ! », aurait déclaré de Gaulle à propos de l’Algérie dès 1944. « Vive l’Algérie... française ! », s’exclame-t-il pourtant en juin 1958, quatre ans avant de signer les accords d’Évian. Alors, le Général a-t-il volontairement trompé l’opinion ? Ou s’est-il trompé lui-même ? Quand a-t-il arrêté l’indépendance algérienne ? Ne s’y est-il pas plutôt résigné ? Sur ces questions, les témoignages, les déclarations publiques et les confidences privées se contredisent souvent. Guy Pervillé verse toutes les pièces au dossier.

Paysans : la révolution silencieuse

La décennie 1960 apparaît comme un moment charnière dans l’évolution de la paysannerie en France. Loi d’orientation et Politique agricole commune ont contribué à modifier le visage de nos campagnes. Une période d’euphorie bien vite évanouie.

L'adieu au Général

La démission du général de Gaulle, après l'échec de son dernier référendum, le 27 avril 1969, fait encore l'objet de vives controverses. On a même pu parler de suicide politique... L'interprétation de François Goguel.

L'armée était sa famille

De Gaulle n’a jamais ménagé l’armée. Certains officiers l’ont parfois mal accepté. Mais la plupart d’entre eux ont fini par se rallier à l’ « aventurier » de 1940. Le général Buis, témoin exceptionnel de la période, évoque un homme qui était avant tout un politique, mais redevenait militaire au contact des militaires.

L'exercice solitaire du pouvoir

Arrivé à la tête de l’État par la force de son autorité morale, de Gaulle a imposé son style de gouvernement : des Premiers ministres « sur mesure », des Conseils des ministres sans débats, des révocations brutales. Un autoritarisme sans nuances ? L’exercice gaullien du pouvoir comporte des facettes multiples et parfois contradictoires.

Le grand dessein du Général

Entre 1958 et 1969, le général de Gaulle imprime sa marque, pour longtemps, à la politique étrangère de la France, dont il fait un domaine réservé du président de la République. Son « grand dessein », à visée planétaire, se résume en quelques mots : indépendance nationale, rôle mondial, exception française. Pour Jean-Michel Gaillard, qui tire de cette décennie un bilan très nuancé, la politique gaullienne fut surtout un magistère du verbe, impuissant à briser la logique des blocs.

Vive la consommation !

Le mieux-être est là, il s’agit d’en profiter sans remords : la société des années 1958-1974, rajeunie et dynamisée par la croissance, a la fraîcheur d’âme des gros appétits.