L'Orient est au programme des Rendez-vous de l'histoire de Blois. Mais qu'est-ce que « l'Orient » ? Proche, Moyen, Extrême, toujours repoussé, souvent « compliqué », l'Orient est plastique autant que fuyant, source où l'on s'abreuve, réservoir de fantasmes autant que d'ambitions géopolitiques. Henry Laurens nous aide à plonger dans une notion née il y a près de deux mille ans - et qui dit beaucoup sur la manière dont se voit l'Europe.
En 476, un chef barbare, Odoacre, dépose le petit Romulus Augustule. Pour les historiens, cette date symbole marque la fin de l’Empire romain d’Occident. Cependant, plus qu’un événement catastrophique, ce que le Ve siècle a vu se produire, c’est une série de mutations économiques, démographiques et politiques sans précédent.
Après 1204 et le sac de la ville par les croisés, Constantinople est en sursis. Divisé, appauvri, l'Empire byzantin tient cependant encore deux cent cinquante ans. Des siècles de floraison artistique et religieuse où, face à l'avancée turque, la survie s'organise.
Comment l’Égypte pharaonique pouvait-elle imaginer qu’elle allait disparaître ? Un territoire, un système politique, une religion, une écriture quasi immuables... Les Égyptiens eux-mêmes, raconte Jean Yoyotte, étaient persuadés d’être éternels.
Les Mayas, les habitants de l’île de Pâques, les Vikings du Groenland... Autant de civilisations qui semblent s’être brutalement effondrées. Chercheur atypique, Jared Diamond analyse les causes de la survie et de la disparition d’une société. Sa conclusion ? Nous sommes tous menacés par un désastre écologique.
Une île située au milieu du Pacifique, dont les grandes statues abandonnées gardent leur mystère. Une île nue, presque déserte, que les oiseaux ont fuie... Quelle catastrophe s’est produite pour qu’une civilisation s’y éteigne à jamais ?
Les faits sont là : à la fin du Ve siècle, il n'y a plus d'empereur à Rome ; c'en est fini de l'Empire romain d'Occident. Mais la civilisation gréco-romaine s'est-elle effondrée pour autant ? Non, nous dit Maurice Sartre. Nous en sommes les héritiers directs.
Un mot d'emploi difficile que les historiens ont commencé à utiliser au XIXe siècle.
La planète court à sa perte... Cette peur ambiante n'est peut-être que la forme nouvelle d'une pensée de la décadence qui a émergé au XVIIIe siècle. Pierre-André Taguieff en retrace ici l'histoire.
Comment expliquer l'étrange indifférence des pays d'islam envers l'Occident ? Jusqu'au XVIIIe siècle, les peuples islamiques ont continué à nourrir l'idée que leur civilisation était supérieure à toutes les autres et que l'Europe chrétienne était un monde barbare et inculte.
