Lorraine : « les hommes du fer » déracinés
De Nancy à Longwy, c'est le cri unanime d'hommes qui refusent le déracinement. Déracinement qui a commencé pour eux dès la fin du XIXe siècle quand il a fallu transformer des paysans en ouvriers.
De Nancy à Longwy, c'est le cri unanime d'hommes qui refusent le déracinement. Déracinement qui a commencé pour eux dès la fin du XIXe siècle quand il a fallu transformer des paysans en ouvriers.
Il y a vingt-cinq ans, Pie XII mettait fin à l'expérience des prêtres-ouvriers. Ceux-ci pourtant sont aujourd'hui en France dix fois plus nombreux qu'en 1954.
Le travail peut épuiser, mutiler, tuer. Dure vérité que personne ne conteste. Une équipe nantaise a récemment décidé d'attaquer ce pan d'ombre de notre histoire sociale. A travers l'« accident », c'est toute la relation de travail qui est en cause.
Huit morts officiellement recensés, des dizaines de blessés graves : c'est le bilan des affrontements qui opposent, en août 1893, immigrés et autochtones dans les salins du Gard. Au-delà de cette émeute méconnue dont Pierre Milza explique les mécanismes à partir des rapports d'enquêtes déposés aux Archives nationales, se révèlent des tensions raciales qui auraient pu entraîner la France et l'Italie dans la guerre.
Un jour, dit-on, un étudiant désarçonné par la mention d'un syndicat « jaune » dans le document qui était proposé à sa sagacité, s'interrogea gravement sur l'importance et les méfaits de l'immigration chinoise et japonaise dans la France de la Belle Époque. Qui pourrait lui jeter la première pierre ? Car on a déployé un bien pudique voile sur ce syndicalisme national, décidé et fièrement campé sur les terres de la collaboration de classes.
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