Collaboration

« Quarante millions de pétainistes » ?

En matière d'opinion, le plus visible n'est pas toujours le plus significatif et le plus logique est rarement le plus révélateur. Sous le coup du traumatisme de l'été 40, les esprits sont au comble de la confusion et les rumeurs les plus invraisemblables courent le pays. Quand tout devient insaisissable, comment appréhender l'attitude des Français face à la défaite, à l'armistice et au régime de Vichy ?

Qu'est-ce que la « révolution nationale » ?

« C'est à un redressement intellectuel et moral que je vous convie. » Pour le maréchal Pétain et le nouveau régime, la défaite est l'occasion de transformer en profondeur la société française. L'abolition de la République, la condamnation du capitalisme libéral et la négation des droits de l'homme fondent le socle de cette « Révolution nationale » mise en œuvre par Vichy. Une « Révolution » qui s'inspire des idéologies réactionnaires du XIXe siècle. Un mouvement « national » subordonné à la Collaboration avec l'Allemagne.

Pétain-Hitler : le choix de la collaboration

Le 24 octobre 1940, la poignée de main échangée entre Hitler et Pétain sur le quai de la gare de Montoire scelle l'entrée de la France dans la Collaboration. Après la guerre, les uns ont prétendu que cette politique avait été imposée à la France par l'Allemagne nazie. Les autres, dont l'historien américain Robert O. Paxton, ont affirmé qu'il s'agissait d'une volonté unilatérale du gouvernement de Vichy. Philippe Burrin tranche dans le vif. A ses yeux, on ne peut expliquer le choix de la Collaboration qu'en tenant compte à la fois des rapports de force internationaux et des ambitions intérieures de Vichy.

Les Anglais ont-ils assassiné Darlan ?

L'assassinat de l'amiral Darlan en 1942 demeure une énigme judiciaire: la preuve qui permettrait de désigner de façon irréfutable le commanditaire qui a armé le bras de Bonnier de La Chapelle n'existe pas. Celui qui fut le «dauphin» de Pétain a-t-il été la victime d'un complot gaulliste ou monarchiste, comme on l'admet souvent? Anthony Verrier, qui a eu accès à des documents britanniques, s'inscrit en faux contre ces thèses et verse au dossier une nouvelle hypothèse. Faut-il donc croire, comme lui, en la culpabilité des services spéciaux du gouvernement de 5a Majesté * ?

Le scandale Céline

L'œuvre de Céline est celle d'un des plus grands écrivains du siècle. On ne peut pas l'enterrer. Que l'auteur du Voyage au bout de la nuit ait pu avoir partie liée avec la plus grande entreprise d'extermination du siècle reste proprement intolérable. Mais au nom de quoi les meilleurs écrivains seraient-ils politiquement les plus clairvoyants ?

Jean-Pierre Azéma : Vichy au cœur

Les recherches de Jean-Pierre Azéma sur la France des années noires (1938-1948) font autorité. Il n'a pas choisi cette période par hasard. C'est le fruit d'une rencontre avec une histoire personnelle, singulière. Il a bien voulu nous la raconter.

Un SS nommé Barbie

Le procès Barbie devrait s'ouvrir dans les prochaines semaines. Pour savoir qui est l'homme que l'on jugera, L'Histoire a demandé à Jacques Delarue, ancien commissaire divisionnaire, de retracer la carrière de l'ancien SS. Sans cacher les complicités, les trahisons et les protections dont le détenu du fort AAontluc bénéficia jusqu'en février 1983.

1 600 000 prisonniers de guerre !

1 600 000 prisonniers de guerre ! Pour les Allemands, un formidable réservoir de main-d'œuvre potentielle. Pour Vichy, des enfants chéris, et le ferment, lui aussi potentiel, de la Révolution nationale. Un enjeu sournoisement disputé.

Les chevaliers du maréchal

Rassembler les vétérans de 14-18 et leurs cadets déshonorés de 39-40 dans une nouvelle chevalerie maréchaliste. Pour, tous ensemble, soutenir le vieux chef et régénérer la France. Quelques-uns deviennent malgré tout des résistants. D'autres adhèrent à l'impitoyable Milice. Le plus grand nombre s'éloigne.