Ce qu'on n'a pas dit au procès Bousquet
À la Libération, lors du procès de René Bousquet, secrétaire général de la police de Vichy, on n'a pas parlé du génocide des Juifs...
À la Libération, lors du procès de René Bousquet, secrétaire général de la police de Vichy, on n'a pas parlé du génocide des Juifs...
En 1940, la France est envahie par les troupes de Hitler. Cette situation va durer quatre années. Quatre années pendant lesquelles il faudra bien, d'une façon ou d'une autre, vivre avec l'occupant. Dans la multitude des comportements et des choix individuels qui ont fait la trame des rapports franco-allemands pendant cette période, qu'est-ce qui était acceptable, qu'est-ce qui ne l'était pas ? Où faire passer la limite entre la collaboration condamnable et l'accommodation inévitable ? Dans son magistral ouvrage qui sera publié au début de l'année prochaine, Philippe Burrin bouleverse nos idées reçues*.
Le passé de François Mitterrand, fonctionnaire du gouvernement de Vichy, est au centre d'une polémique. Henry Rousso, qui vient de publier avec Éric Conan Vichy, un passé qui ne passe pas, nous livre ses réflexions sur le cas Mitterrand. Et dénonce l'utilisation abusive du « phénomène Vichy ». Pour lui, on parle trop du gouvernement de Pétain, qui est devenu une référence obsessionnelle. Et surtout, on en parle mal*.
Le 6 février 1945, l'écrivain Robert Brasillach est passé par les armes au fort de Montrouge. Il avait été condamné à mort pour intelligence avec l'ennemi - ce que son avocat appelait une « collaboration sentimentale ». Son cas a bouleversé le monde des lettres, profondément divisé par ces nouvelles interrogations : les idées sont-elles aussi criminelles que des actes ? Faut-il fusiller les intellectuels ?
Châtier les collaborateurs, offrir aux victimes une juste réparation, renouveler les élites de la France libérée. Tels étaient les buts des tribunaux d'épuration qui se mirent en place dés l'été 1944. La procédure n'allait pas sans ambiguïtés ni sans dérapages. Peut-on aujourd'hui en dresser un bilan impartial ?
C'est habituellement à la loi du 76 février 1943 que l'on attribue l'instauration du STO : le travail obligatoire en Allemagne pour les jeunes Français en âge d'effectuer leur service militaire. Mais le principe du STO était déjà, à cette date, acquis depuis longtemps. Aboutissement de la politique de collaboration menée systématiquement par Vichy avec l'Allemagne, il a surtout contribué à souder la population contre l'occupant.
C'est habituellement à la loi du 76 février 1943 que l'on attribue l'instauration du STO : le travail obligatoire en Allemagne pour les jeunes Français en âge d'effectuer leur service militaire. Mais le principe du STO était déjà, à cette date, acquis depuis longtemps. Aboutissement de la politique de collaboration menée systématiquement par Vichy avec l'Allemagne, il a surtout contribué à souder la population contre l'occupant.
Dans la nuit du 15 au 16 novembre 1937, l'organisation secrète d'extrême droite connue sous le nom de « Cagoule » a-t-elle failli prendre le pouvoir en France ? C'est du moins ce qu'avaient prévu ses dirigeants, en élaborant le plan d'un véritable putsch contre la république. Mais leur entreprise a échoué. Pourquoi ? Frédéric Freigneaux nous le dit ici, à partir des dossiers d'archives restés inédits jusque-là. En suivant les « cagoulards » pendant la guerre, à Vichy, dans la collaboration et à travers l'affaire L'Oréal.
Ln juin 1989, 1 archevêque de Lyon, Mgr Decourtray, demande a sept historiens de rédiger un rapport sur l'éventuelle complicité de l'Église catholique dans la fuite du milicien Paul Touvier. Les conclusions de ce rapport viennent d'être rendues publiques. Elles mettent clairement en cause d'éminentes personnalités de la hiérarchie ecclésiastique. Pour en savoir plus, nous avons interrogé Jean-Pierre Azéma qui faisait partie de cette commission*.
Pour Henry Rousso, il n'y a aucun doute : le livre de François-Georges Dreyfus, « Histoire de Vichy », sert le discours de l'extrême droite en réhabilitant la vieille thèse du « double-jeu » et du « bouclier ». Un livre aussi qui ne tient aucun compte des résultats de la recherche historique en ce domaine*.
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