Collaboration

La vérité sur le sto

Des « héros », les travailleurs du STO ? Certainement pas. Des traîtres alors ? Sans doute pas. Des victimes ? Oui, souvent. Même si, au début, un certain nombre était tenté par l'aventure allemande, ils ont connu le sort peu enviable de travailler à contrecoeur au service du vainqueur. Au-delà des controverses, il est temps de reconstituer cet aspect de la guerre.

La bande bonny-lafont

Au sous-sol, on torture. Au rez-de-chaussée, on festoie. Au troisième, on déshabille prostituées et jolies femmes. A tous les étages, la corruption, la délation, la forfaiture et la trahison. Cétait, rue Lauriston, l'abject repaire de la bande Bonny-Lafont. Le dossier judiciaire que Jacques Delarue a pu consulter en donne une vision saisissante.

Collaborer

« Tous collabos ! » Au-delà de ce cliché facile, Henry Rousso a voulu savoir ce que « collaborer » voulait dire. Il a découvert une attitude aux motivations multiples et parfois contradictoires. En tout cas, collaborer impliquait l'acceptation de la défaite de la France, voire la victoire définitive de l'Allemagne.

Quarante ans après : les Français et la Libération

55 °/o des Français pensent que le vote des femmes est le changement le plus important des années 1944-1945. 40 °/o admettent que le rôle des Américains a été déterminant dans la libération de la France. 31 % affirment qu'il aurait fallu acquitter Pétain... Le sondage Louis Harris-France réalisé pour « L'Histoire » à l'occasion du quarantième anniversaire de la Libération ne manque pas de surprises.

Du socialisme au fascisme. Le cas Marcel Déat

Avec Jacques Donot, Marcel Deat a été Tune des grandes figures de la Collaboration issue de la gauche. Historien de la « droite révolutionnaire » Zeev Sternhell démontre ici que Marcel Déat n'avait pas attendu la défaite de 1940 pour forger son fascisme : la crise « néo-socialiste » de 1933 ouvrait Tune des voies qui mènent au totalitarisme.

Les « mouchards » de la France occupée

Les Français ont-ils dénoncé les Juifs et les résistants pendant la guerre ? Non ! Jacques Poujol, historien et ancien résistant, affirme, lui, que c'est en dépouillant systématiquement le courrier que Vichy découvrait les noms de ses futures victimes.

1940 : Vichy joue l'Allemagne

Les avocats du régime de Vichy invoquent, pour sa défense, son « attentisme » et son « double jeu ». En fait, comme le montrent les archives allemandes et françaises, la politique de Vichy qui prend corps dès l'été 1940 repose sur la conviction que l'Allemagne nazie a remporté une victoire définitive.