Démographie

Autopsie des années de croissance

Un taux de croissance élevé et régulier, une société sans chômage, un niveau de vie en progression constante... Le paradis perdu des Trente Glorieuses paraît aujourd'hui inaccessible. Y aurait-il des recettes pour retrouver un tel âge d'or économique ? Ou faut-il se résigner à ce que les miracles ne se produisent qu'une fois ?

Les jeunes, les vieux et la retraite

On dit souvent de notre système de retraites, fondé sur une nécessaire solidarité entre générations, au 'il est aujourd'hui menacé par le vieillissement de la population. Ce débat n'est pas neuf: la question se posait déjà - et avec bien plus de pertinence ! - il y a cinquante ans.

Enquête sur les familles françaises

Les Français etaient-ils, au siècle dernier, aussi sédentaires qu'on le prétend généralement ? Combien de paysans ont alors quitté les campagnes pour les villes ? Qui étaient-ils ? En collaboration avec Denis Kessler, Jacques Dupâquier vient de consacrer à ces questions un magistral ouvrage, « La Société française au xixe siècle ».

Les métamorphoses de la famille

Familles éclatées, dissodées ou en miettes: depuis 1946, les Cassandre n'ont jamais manqué de se lamenter quand de nouveaux chiffres sur la progression des divorces ou des naissances « illégitimes » ont été publiés. Martine Segalen ne défend pas ici une vision radieuse de la famille. Mais elle affirme que celle-ci, en dépit des bouleversements connus depuis la Libération, a su s'adapter à l'évolution des mœurs. Elle conserve, aujourd'hui, un rôle essentiel.

L'Ined en question

L article de Patrice Bourdelais intitule «L'INED et l'obsession de la dénatalité», publié dans notre n° 137, p. 80, a provoqué une très vive réaction de Jacques Vallin, chercheur à l'Institut national d'études démographiques. Voici sa critique, accompagnée de la réponse de Patrice Bourdelais.

L'Ined et l'obsession de la dénatalité

Comment un débat technique sur la fécondité des Français a-t-il pu devenir, ces derniers mois, une querelle politique et médiatique? Faut-il vraiment mettre en cause les méthodes des chercheurs de l'INED, le très respecté Institut national d'études démographiques? Pour Patrice Bourdelais, ce débat apporte en tout cas une preuve supplémentaire d'une vieille obsession française: la crainte de la dépopulation.*

Le vieillissement de la population française (1789-1989)

La France compte aujourd'hui plus de dix millions de personnes âgées de plus de 60 ans. Elles seront douze millions en l'an 2000. Ce vieillissement est devenu l'une des préoccupations ma/eures des pays industrialisés. Pourquoi et comment a-t-on commencé à parler, en France, de «vieillissement de la population»? Lorsqu'on a 60 ans en 1989, est-on aussi «vieux» que lorsqu'on avait 60 ans en 1889? Et peut-on continuer à laisser les personnes âgées à la retraite>>, sur le bord de la route ? Economiquement et socialement, cela s'avère d'ores et déjà impossible!

Les bébés de l'empereur Auguste

Le spectre de la dépopulation n'épargne aujourd'hui aucun pays industrialisé. Mais est-ce une préoccupation radicalement nouvelle ? Nullement. Dès le début de notre ère, l'empereur romain Auguste étendait ses prérogatives à la fécondité de ses sujets. Sur les raisons de ce natalisme. les historiens discutent encore.