Droit

Faut-il brûler Clinton ?

L'affaire Lewinsky : un sordide et inadmissible déballage. Et un règlement de comptes politique. L'Amérique sortira durablement affaiblie de ce naufrage, nous dit Nicole Bacharan, qui publie ce mois-ci aux éditions du Seuil, sur ce sujet, un livre intitulé Le Piège. Quand la démocratie perd la tête.

Arlette Lebigre, le juge et l'assassin

Juriste de formation, historienne du XVIP siècle, romancière, Ariette Lebigre s'est passionnée pour l'étude de la face cachée du Grand Siècle : le monde des voleurs, des empoisonneuses et des assassins, mais aussi celui des policiers et des magistrats, plus ou moins honnêtes...

Traité d'absolutisme à l'usage du roi

A la fin du xr siècle, les juristes redécouvrent ce que fut l'exercice du pouvoir, dans la Rome des derniers siècles, par un empereur affranchi de toute tutelle. Ils font de ce système politique un idéal. Et inventent la notion de monarchie absolue.

Qu'est-ce qu'un crime contre l'humanité ?

Quelles sont les définitions juridiques du crime contre l'humanité, du génocide, du crime de guerre ? A quel moment ont-elles été formulées pour la première fois ? En fait-on toujours bon usage ? Nous l'avons demandé au procureur général près la Cour de cassation Pierre Truche.

Beccaria, le père de la justice moderne

« Vous travaillez pour la raison et l'humanité », lui a écrit Voltaire. De sa publication, en 1764, à la dernière édition préfacée par Robert Badinter, en passant par la première traduction française de l'abbé Morellet sous le titre « Traité des délits et des peines », l'ouvrage du philosophe italien Cesare Beccaria n'a cessé d'influencer le droit pénal européen et français.

« L'empire romain, c'est la mafia ! »

On présente généralement notre droit comme un héritage, quasiment intact, que nous auraient légué les Romains. Faut-il souscrire à cette idée reçue ? Paul Veyne nous dit que l'Empire romain, c'est le règne de l'arbitraire, de la vengeance personnelle et des rapports de clientèle. En un mot : la mafia !

La torture et l'aveu

La torture judiciaire est née avec le nouvel ordre politique instauré sous Auguste et Tibère. Les juristes médiévaux ont christianisé cette procédure, qui ne disparut qu'au siècle des Lumières.

La loi du talion

« Œil pour œil, dent pour dent » : tel est le système qu'applique la loi du talion. C'est la première manifestation d'un droit qui cherche à canaliser et à réglementer la vengeance sauvage.

Le jugement du dieu-fleuve en Mésopotamie

L'ordalie, ce recours au «jugement de Dieu », si fréquent encore au Moyen Age, était déjà connue en Mésopotamie, il y a plus de cinq mille ans. Pour prouver son innocence, l'accusé devait plonger «au cœur du dieu-Fleuve» et en ressortir vivant. Bertrand Lafont, s'appuyant sur des textes jusqu'ici inédits, analyse le fonctionnement et la signification de cette procédure juridique qui a traversé les âges : on ne peut pas condamner sans preuve et une démonstration, même irrationnelle, de la culpabilité est nécessaire.