Acte privé et informel, ne s'accompagnant d'aucune cérémonie particulière, le mariage est d'abord considéré, à Rome, comme une obligation civique. Une révolution s'accomplit au Ier siècle, lorsque les stoïciens inventent l'amour conjugal.

Accroissement spectaculaire de la longévité, maîtrise de la procréation, révolution dans les mœurs : le xxi siècle a vu naître un homme nouveau, inséré dans une société dont les règles ne sont plus les mêmes. Mais où les disparités économiques induisent toujours des inégalités physiologiques.

Des frères et des sœurs qui jouent ensemble, intercèdent l'un pour l'autre auprès d'un saint protecteur, une fois adultes vivent à proximité... Les récits médiévaux fourmillent d'exemples d'amour fraternel. Pourtant, ces relations restent peu étudiées par les historiens. Alors qu'elles étaient, pour l'homme du Moyen Age, les plus susceptibles de durer. Et, par conséquent, peut-être les plus précieuses.

D'ici à 2020, la population de certains États européens devrait commencer à diminuer. Avec moins de deux enfants par femme, le renouvellement des générations n'est plus assuré. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi, au milieu des années i960, la natalité s'est-elle effondrée brutalement dans tous les pays occidentaux ? Enquête sur une révolution des mœurs qui trouve son origine, en France, au lendemain de la Révolution.

Les époux d'aujourd'hui appartiennent de moins en moins au même « monde » - même zone géographique, même milieu social ou professionnel. C'est une rupture décisive avec les mœurs qui, depuis des siècles, avaient façonné notre société : l'endogamie y était la règle. Enquête sur cet aspect peu connu de la démographie française.

Il y a actuellement un peu moins de trois cents kibboutz en Israël. Créées au début du siècle, dans l'enthousiasme des pionniers et le souci d'établir enfin une société égalitaire, ces communautés agricoles d'un type nouveau n'ont pas vraiment résisté au temps. Elles doivent affronter aujourd'hui de vives contestations idéologiques et de graves problèmes économiques. La fin d'une utopie ?

Châteaux, armoiries, culte du patronyme, droit d'aînesse : ces traits semblent des caractéristiques éternelles de la noblesse française. Pourtant, ils ne sont apparus qu'aux alentours de l'An Mil. Après des siècles d'une organisation familiale différente, et bien oubliée, qui faisait une place plus large aux droits des cadets et des femmes.

« Nous n'avons pas de famille, pas d'enfants » : la complainte des esclaves a longtemps reflété la réalité des conditions de vie dans les plantations, et amené les historiens à conclure que la famille noire n'existait pas - ce qui expliquerait les immenses difficultés d'intégration d'aujourd'hui. Faut-il être si pessimiste ?

L'adoption est devenue une pratique très courante dans les pays développés. C'est une procédure effectuée généralement par un couple, et dans la plus grande discrétion. A Rome, rien de semblable : démarche publique instaurant de nouveaux liens librement consentis entre des protagonistes adultes, elle obéissait essentiellement à des motifs politiques ou financiers.

Accession à l'éducation, puis au travail, maîtrise de la fécondité, allégement des charges ménagères... Les Trente Glorieuses ont représenté également une révolution pour les femmes.