Franc-maçonnerie

Maçons jusqu'à la mort !

C'est surtout à partir du milieu du XIXe siècle que la Franc-Maçonnerie et l'Église ont commencé à se disputer les morts. Les loges ont alors développé un rituel funéraire propre. Que certaines d'entre elles observent encore aujourd'hui.

Les enfants trouvés du Temple

Quel rapport entre la Franc-Maçonnerie, officiellement organisée en Angleterre au début du XVIIIe siècle, et l'ordre du Temple, fondé au XIIe pour assurer la sécurité des pèlerins ? Aucun. Si ce n'est que, aujourd'hui encore, pseudo-héritiers des Templiers et mouvements maçonniques dissidents persistent à revendiquer une filiation commune.

La Maçonnerie est-elle à l'origine de la Révolution ?

Dès la Révolution est apparue l'idée selon laquelle les événements de 1789 auraient été le résultat d'un complot maçonnique visant à saper les fondements de la société. Les loges auraient expérimenté les principes révolutionnaires bien avant 1789. Une théorie qui depuis a fait fortune. Elle ne résiste pas à l'analyse.

Catholiques contre francs-maçons: l'extravagante affaire Léo Taxil

Dans une fin de XIXe siècle où le spiritisme et le sensationnel font recette, le journaliste Léo Taxil s'est spécialisé dans la dénonciation la plus délirante de la franc-maçonnerie. Et avec quel succès! Cet ancien anticlérical y gagne même la sympathie du pape,,, avant de dévoiler lui-même, après douze ans, que son action relevait d'une «phénoménale mystification».

Les francs-maçons, la république et l'armée

Le 28 octobre 1904 éclate « l'Affaire des fiches » : afin d'épurer l'Armée de la République, le général André, ministre de la Guerre et franc-maçon, a obtenu du Grand-Orient des fiches détaillées de renseignements sur les convictions politiques et religieuses, et la vie privée de la plupart des 27 000 officiers français. Dénoncé dans la presse et à la Chambre, le scandale atteint de plein fouet le gouvernement radical d'Emile Combes, qui tombe en janvier 1905. « L'Affaire des fiches » représente le point culminant de cette guerre des deux France, qui opposa dreyfusards et antidreyfusards, cléricaux et anticléricaux.

Le démon du soupçon

D'où vient cette volonté obstinée de rechercher « le chef d'orchestre clandestin » qui ordonne le monde en secret ? Pourquoi ce goût pour des explications mystérieuses et ce recours aux boucs émissaires privilégiés - jésuites, francs-maçons, Juifs, etc. - pour donner aux événements une cohérence rassurante ? Ces questions fondamentales, nous les avons posées à Marcel Gauchet, un des meilleurs analystes actuels des mécanismes politiques. A ses yeux, il n'est pas dit que l'histoire apaisée que nous avons la chance de vivre doive durer : « Il est à craindre que le démon du soupçon ne se déchaîne de nouveau. »

Les francs-maçons et la Révolution

La franc-maçonnene continue de fasciner. A tort ou à raison, on lui attribue un rôle déterminant dans le déclenchement - et le déroulement - de la Révolution française. Un jeune chercheur, Ran Halévi, vient de publier une étude remarquée sur les loges maçonniques dans la France d'Ancien Régime*. « L'Histoire » a voulu en savoir plus.

Le nouveau visage de la franc-maçonnerie

Avec le septennat de François Mitterrand, la franc-maçonnerie connaît un nouvel essor. Pourtant, elle n'est plus exclusivement de gauche, elle n'est plus unanimement anticléricale, elle se féminise un peu, son recrutement socio-professionnel se diversifie... Elle reste un pôle d'attraction, un centre d'influence. Mais jusqu'où ?