Génocide

La Turquie juge le crime

En 1919-1920, le nouveau gouvernement turc met en place à Constantinople des cours martiales pour juger les principaux responsables du génocide. Si elles tournent vite à la parodie de justice, leur bilan n'est pas négligeable.

Le massacre noyé dans la guerre

Pour l'Empire ottoman, la Première Guerre mondiale a été l'occasion de franchir un degré supplémentaire dans les atrocités contre les civils : l'annihilation d'un peuple dans l'indifférence relative de l'opinion internationale.

Le cri de Jaurès

Dès 1896, de nombreux intellectuels français se mobilisent pour dénoncer les massacres. Mais la guerre menace et le parti pro-arménien s'avère impuissant à conjurer le désastre qui frappe les Arméniens en 1915.

Scénario pour une extermination

Au printemps 1915, la population arménienne de l'Empire ottoman est victime d'arrestations massives, de déportations et de massacres. Le bilan : près de 1,3 million de morts. Il s'agit du premier génocide du XXe siècle, orchestré selon une logique implacable par les plus radicaux des Jeunes-Turcs au pouvoir.

« La présence des femmes rend la tuerie ordinaire »

Les Furies de Hitler, le livre de Wendy Lower* déjà traduit dans vingt pays, paraît en France chez Tallandier. La chercheuse américaine y montre des femmes « ordinaires » témoins, complices ou même actrices du génocide des juifs dans les territoires de l'Est occupés par les Allemands.

Un laboratoire de justice

Le génocide des Tutsi du Rwanda est le crime de masse le plus jugé de l'histoire : juridiction pénale internationale ad hoc, jugements à travers le monde et tribunaux populaires d'inspiration traditionnelle (les gacaca). Un véritable laboratoire de justice.