En 2022, plus que jamais, l'histoire passionne. Mais quelle histoire ? En vingt ans, production et consommation ont beaucoup changé !

Si la guerre est omniprésente dans l'Iliade, ce n'est pas pour être glorifiée. Au contraire, chez Homère, la guerre est toujours inhumaine, à l'image d'Achille, héros ambigu qui renonce à combattre.

Parce qu'il en est l'emblème, le héros est un révélateur des crises de l'idée de nation.

Le 30 avril 1524, à la bataille de la Sesia, Bayard, héros des guerres d'Italie, est tué par les Espagnols. Le récit de son sacrifice ouvre une nouvelle carrière à la mort glorieuse au combat.

L'arbalétrier débarrassant la Suisse de l'oppresseur autrichien : un mythe vivace sans aucun fondement historique.

On lui ravit la belle Briséis ? Achille refuse de continuer à combattre. On tue son ami Patrocle ? Il rejoint les rangs des guerriers, mais au mépris des règles du combat. Et si l'Iliade mettait en question la guerre au lieu de la louer ?

Entre mythe et histoire, la figure d'Héraclès est exemplaire de la colonisation archaïque grecque en Méditerranée. Toujours aux avant-postes, le héros tout à la fois la prépare, l'accompagne et la légitime.

Les récits contant les exploits de Thésée n'ont cessé de circuler et de s'enrichir de l'époque archaïque jusqu'à l'époque romaine. Des métamorphoses qui toutes conspirent à justifier la grandeur d'Athènes, de sa fondation à son apogée

Jeanne d'Arc, Du Guesclin, le Prince Noir... Que serait la guerre de Cent Ans sans ses grands capitaines ? Philippe Contamine revient sur la construction de leur légende, qui débute de leur vivant et n'a cessé de s'amplifier.