Hitler (Adolf)

Pétain-Hitler : le choix de la collaboration

Le 24 octobre 1940, la poignée de main échangée entre Hitler et Pétain sur le quai de la gare de Montoire scelle l'entrée de la France dans la Collaboration. Après la guerre, les uns ont prétendu que cette politique avait été imposée à la France par l'Allemagne nazie. Les autres, dont l'historien américain Robert O. Paxton, ont affirmé qu'il s'agissait d'une volonté unilatérale du gouvernement de Vichy. Philippe Burrin tranche dans le vif. A ses yeux, on ne peut expliquer le choix de la Collaboration qu'en tenant compte à la fois des rapports de force internationaux et des ambitions intérieures de Vichy.

Le grand capital a-t-il soutenu Hitler ?

Nazisme et grand capital: rarement deux termes auront été autant associés. Jusqu'à faire de Hitler «l'agent du capital monopoliste ». On se souvient par exemple de la famille Krupp, immortalisée à l'écran par Luchino Visconti dans Les Damnés. Est-ce à dire que le grand capital allemand a soutenu massivement le nazisme? Avec le recul et les progrès de la recherche, l'histoire renonce à ce schéma simpliste.

Mussolini et Hitler

Le nazisme est un phénomène unique. Même si Mussolini a longtemps servi de modèle à Hitler. La réalité, toutefois, n'est pas simple. Le fascisme italien emprunte aussi des traits à son homologue allemand.

L'ordre noir de la SS

L'Ordre noir SS demeure le symbole du totalitarisme nazi. Garde prétorienne à l'origine, la SS devient l'instrument par excellence du système de répression et de terreur du IIIe Reich, et le gardien de son idéologie. De la police à la production économique, en passant par la gestion des camps de concentration, peu de secteurs de la société allemande échappent à ces « hommes nouveaux » que leur chef, Heinrich Himmler, voulait former.

Qui était nazi ?

Qui étaient ces Allemands qui ont suivi Hitler? Réponse «classique»: les «classes moyennes», les chômeurs, les marginaux et autres déclassés sociaux. Philippe Burrin s'inscrit en faux contre cette interprétation trop simple. A l'aide des plus récentes études, il montre que le NSDAP, parti nazi, n'était pas seulement ce «parti de classes moyennes» que l'on a souvent décrit, mais une formation politique composite, qui recrutait ses partisans dans tous les milieux.

Le führer dans le système nazi

Singulier IIIe Reich! Les analyses les plus contraires peuvent en être données. Pour les uns, les «intentionnalistes», Hitler a été un dictateur absolu, décidé à réaliser méthodiquement son programme : élimination des Juifs, conquête de l'espace vital, etc. Pour les autres, les «fonctionnantes», le nazisme ne peut se résumer à une seule personne, car le IIIe Reich est un régime éclaté, un système bureaucratique que le Fùhrer maîtrise difficilement.

La prise du pouvoir par Adolf Hitler

Le 30 janvier 1933, le président de la République de Weimar appelle Adolf Hitler à la chancellerie. Comment cet ex-caporal autrichien a-t-il pu obtenir l'appui des partis conservateurs et des millions de voix aux élections de juillet 1932? Quelle implacable stratégie a permis à Hitler de parvenir au pouvoir et d'imposer le totalitarisme national-socialiste ?

Pie XII et la persécution nazie

« Ne rien faire c'est participer au crime. » Depuis la publication du livre de Rolf Hochhuth, Le Vicaire (1963), Pie XII est mis en accusation:pourquoi a-t-il gardé le silence devant la persécution nazie ? Vingt ans après, les Actes et Documents du Saint-Siège jettent un éclairage nouveau sur une question qui ne peut laisser personne indifférent.