Juifs

Les trois combats du sionisme

Si la « révolte des pierres », l'intifada, touche les relations israélo-palestiniennes, elle affecte aussi les liens d'Israël avec la diaspora et menace, à la longue, les fondements du sionisme. Qu'est-il, en vérité, ce sionisme peu et mal connu, et qui déchaîne toujours la polémique ? Quand la passion est plus forte que la raison, elle finit par obscurcir l'histoire. La voici exposée dans ses dimensions multiples.

François fejtö : nostalgie d'un pays perdu

La France est ce pays heureux que tant de talents exilés ont enrichi sur un décret du cœur. L'accent trahit parfois leurs origines. François Fejtô est de ceux-là. Auteur d'un classique, « Histoire des démocraties populaires », il a raconté à Michel Winock son itinéraire de Juif hongrois converti au catholicisme puis au marxisme, avant de rejoindre la France.

Les juifs dans la résistance

Dès 1940, les Juifs sont nombreux dans la Résistance. Leurs récits témoignent qu'ils ont combattu pour défendre les valeurs françaises, le pays de la révolution de 1789, les principes de la Déclaration des droits de l'homme, la Justice, la République. Bref, peu de résistants juifs ont été des Juifs résistants.

La gauche et les Juifs

La gauche l'affirme : l'antisémitisme est étranger à sa tradition politique. Trois moments - et avec quel éclat ! - le prouvent : la Révolution de 1789, l'affaire Dreyfus et la lutte antihitlérienne. Mais Jaurès lui-même n'a-t-il pas dit un jour qu'on pouvait trouver sous l'antisémitisme l'annonce d'un « véritable esprit révolutionnaire » ? Michel Winock montre ici que de 1789 à nos jours la réalité ne fut pas toujours en accord avec les principes proclamés.

Vichy et les enfants juifs

1942 : plus de six mille enfants juifs sont déportés à Auschwitz. Parce que Vichy veut se débarrasser d'« orphelins » inutiles et gênants dont les parents ont, déjà, pris le chemin des camps de la mort.

L'extermination des Juifs

L'extermination massive des Juifs d'Europe entreprise par Hitler n'a pas encore épuisé les tentatives d'explication. C'est en nous invitant à prendre en compte, dans l'histoire du génocide, la dimension de l'irrationnel, que Saùl Friedlânder ouvre une nouvelle voie.