La guerre d'Algérie, la mémoire et Vichy
« Devoir de mémoire », repentance, recours au droit et à la justice... La mémoire de la guerre d'Algérie présente bien des traits communs avec celle de Vichy. Les réflexions stimulantes d'Henry Rousso*.
« Devoir de mémoire », repentance, recours au droit et à la justice... La mémoire de la guerre d'Algérie présente bien des traits communs avec celle de Vichy. Les réflexions stimulantes d'Henry Rousso*.
L'Amérique semble être parvenue à exorciser sa guerre coloniale. Est-ce le cas de la France face à ce qu'elle a longtemps continué à appeler les « événements » d'Algérie ?
Le 6 août 1945, une bombe atomique ravageait Hiroshima, au Japon. Si la ville a été reconstruite depuis, un monument fantôme a été maintenu en l'état. Une manière d'entretenir le souvenir du désastre.
A qui appartient la mémoire de la Shoah ? Dans quels lieux est-il pertinent de la commémorer ? Autant de questions que soulève le classement, en mai dernier, du camp de Drancy — d'où 67 000 Juifs furent déportés, principalement à Auschwitz —, sur la liste des monuments et des sites protégés.
Un procès pour apologie de crime de guerre est intenté contre l'ancien chef des services spéciaux en Algérie, le général Paul Aussaresses, auteur de Mémoires cyniques sur la guerre d'Algérie. Une juste sanction envers un homme qui ne regrette rien ? Ou une menace contre la liberté d'expression ?
Paul Ricoeur est à la mode : son dernier livre, La Mémoire, l'histoire, l'oubli , a été salué comme un événement. François Dosse, qui réédite en poche la biographie du grand philosophe, nous rappelle comment cet homme engagé dans le contemporain, longtemps méconnu en France, s'est imposé comme une référence.
Les appels à la repentance à propos de la Shoah ou de la guerre d'Algérie reflètent, selon Paul Thibaud, un « régime mémoriel » nouveau dont le but et l'effet ne sont plus d'intégrer l'invidu à la collectivité mais de l'en séparer. Aux historiens de relever le défi de cette mémoire éclatée. Et de susciter la responsabilité, non la culpabilité.
Qu'est-ce qu'être juif aujourd'hui ? Peut-on encore croire au modèle républicain ? Y a-t-il une « obsession » des années noires et de la Shoah ? Ce sont les questions que nous avons posées à Alain Finkielkraut. Ses réflexions sans concessions ne peuvent laisser indifférent.
Au panthéon des Français, en ce début de millénaire, qui sont les grands hommes ? Nous avons, pour le savoir, lancé un sondage exclusif, qui fait écho à ceux que nous avions déjà publiés en 1980 et 1987. Où l'on trouve des nouveaux venus, des oubliés. Et des indémodables.
Louis XIV : décidément, une figure républicaine !
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