Faut-il avoir peur du nationalisme russe ?
La Russie se prépare à l'élection présidentielle du 26 mars. Favori : Vladimir Poutine, qui mène dans le Caucase une guerre applaudie par l'opinion. Serait-il l'héritier du rêve nationaliste des tsars ?
La Russie se prépare à l'élection présidentielle du 26 mars. Favori : Vladimir Poutine, qui mène dans le Caucase une guerre applaudie par l'opinion. Serait-il l'héritier du rêve nationaliste des tsars ?
L'été dernier, le gouvernement japonais a reproché au magazine Time d'avoir manqué de respect à Hiro-Hito, dix ans après sa mort. C'est que la personnalité et l'action politique de l'empereur demeurent controversées : quelle fut exactement sa responsabilité dans la guerre sans merci que lança l'Archipel contre la Chine puis les États-Unis à partir des années 1920 ?
Les années 1980 ont été celles de l'islamisme triomphant, avec la révolution iranienne, la guerre civile en Algérie ou les attentats contre l'Occident. Un mouvement aujourd'hui épuisé, affirme Olivier Roy, au profit des nationalismes et des alliances classiques.
Les guerres de Bosnie puis du Kosovo ont révélé à l'Europe la violence des haines qui déchirent les Balkans. A quand remonte une telle hostilité ? L'Empire ottoman n'avait-il pas en son temps apporté une certaine paix à la région ? Quelle est la part de la religion dans ces affrontements ? Autant de questions que nous avons posées à Pierre Chuvin, familier du monde balkanique et ottoman.
Dix ans en Pologne, dix mois en Hongrie, dix semaines en Allemagne de l'Est, dix jours en Tchécoslovaquie... C'est le calendrier de l'effondrement du communisme dans les satellites de l'URSS. Des révolutions plus ou moins tranquilles, dans des États dont le destin, pendant quarante ans, avait été très différent.
Le mot s'est banalisé. Le phénomène a fait l'objet d'interprétations multiples et parfois contradictoires : qu'est-ce que le fascisme ? Michel Winock trace les contours d'un mouvement né d'un violent rejet de la démocratie, du libéralisme, du marxisme. Un mouvement ultranationaliste, totalitaire et qui portait le projet révolutionnaire de créer un homme nouveau et régénéré. Mais aussi et peut-être surtout un mouvement marqué par une exaltation passionnée de la guerre.
Quand guerre de religion et rivalités nationales sont inextricablement liées. Le 20 juillet 1974, Ankara décidait l'invasion du nord de l'île de Chypre. Instituant, déjà, une « purification ethnique » et un statu quo militarisé, sous l'oeil indifférent des Occidentaux...
Depuis la chute du communisme, la renaissance des Églises orthodoxes est allée de pair, en Europe, avec une tension croissante entre les différentes confessions. La dimension de guerre de religion n'est pas absente de l'actuel conflit au Kosovo. Où l'on a vu se dessiner un axe Belgrade-Moscou-Athènes.
Quelles traces les croisades ont-elles laissées dans le Proche-Orient musulman ? Pour Maxime Rodinson, elles ont contribué à y créer une mentalité de forteresse assiégée, encore sensible de nos jours.
Le Kosovo est revendique par les Serbes comme le berceau de leurs ancêtres. Cette province de la Fédération yougoslave est pourtant peuplée à 90% d'Albanais. Une bataille de mémoire qui explique la guerre actuelle.
En poursuivant votre navigation sur les sites du groupe Sophia Publications, vous acceptez l'utilisation des cookies permettant de vous proposer des services et contenus personnalisés.