Nationalisme

Faut-il réhabiliter Frédéric II de Prusse ?

Parce qu 'il était le constructeur de la nation allemande, Frédéric II de Prusse (1740-1786) était vénéré par Hitler et les nazis. Pour cette raison, il connut la disgrâce après 1945. Allemands de l'Ouest et de l'Est se disputent aujourd'hui sa mémoire. Pourquoi sort-il de son purgatoire?

La derniere journée de paix

On vit, on aime, on trime comme un beau jour d'été en ce vendredi 31 juillet 1914. Quelques signes, à peine, d'un danger auquel on ne veut pas croire. Brutalement, l'assassinat de Jaurès, qui a tenté de sauver la paix jusqu'à la dernière minute, en appelle à la défense de la patrie : « Jaurès est mort ! Vive la France ! »

L'âge d'or de l'Autriche-Hongrie

Décadente, condamnée, indéfendable, l'Autriche-Hongrie du début de ce siècle? Erreur. Des historiens impartiaux commencent à la réhabiliter. Mais comment expliquer alors que la médiatrice de l'Europe centrale ait sombré corps et âme?

Au nom de la patrie...

Le monstrueux carnage de 1914-1918 défie encore la raison. Comment cela a-t-il été possible? Pourquoi, «au nom de la patrie», des dizaines de millions d'hommes ont-ils supporté le pire: assauts-suicides, gaz, bombardements, mutilations? Une constatation s'impose: le pacifisme, fragile, n'était pas en mesure de résister à l'exaltation de la guerre, au nom de l'idée nationale.

Le fascisme anglais (1918-1987)

L'extrême droite existe bel et bien en Angleterre. Sir Oswald Mosley en fut la figure de proue dans les années trente. L'éclipsé actuelle de ce courant politique est d'abord due au succès de Margaret Thatcher. Mais rien n'est jamais acquis. Philippe Burrin le souligne ici.

États-Unis-Philippines : le poids de l'héritage colonial

L'intérêt des Etats-Unis pour les Philippines ne se dément pas. Les nécessités stratégiques et économiques n'expliquent pas tout. Les relations entre les deux pays sont aussi marquées par un épisode oublié : la guerre de 1898. Une guerre qui, pour les analystes américains, a conditionné l'avenir des Philippines.

La guerre d'Algérie sans mythes ni tabous

Vingt ans après la fin de la guerre d'Algérie, les passions ne sont pas éteintes. Pour expliquer ce dramatique épisode, il faut définir exactement le rôle joué par le peuple algérien dans le conflit. Pour les uns, l'insurrection déclenchée le 1er novembre 1954 exprimait la « volonté générale des Algériens ». Pour les autres, les « Français musulmans » furent les principales victimes de la « guerre subversive ». Guy Pervillé n'hésite pas à plonger au cœur de la controverse. Sans mythes ni tabous.

Boulanger, l'homme providentiel de la République

« C'est Boulanger qu'il nous faut ! » Il y a cent ans, la France s'enthousiasmait pour un jeune général au nom très roturier. Depuis cette époque, le « boulangisme » n'a cessé d'intriguer. Voici le récit par Michel Winock d'une vieille passion française - ni de gauche ni de droite -, qui s'explique d'abord par le recours à l'homme providentiel dans un pays déchiré.

Les Français sont-ils de bons coloniaux ?

« Il manque aux Français, malgré toutes leurs qualités, la faculté de comprendre l'autre, l'intelligence de l'âme étrangère, l'aptitude à rendre justice aux indigènes... » Aux yeux des géographes allemands, les Français étaient les pires colonisateurs.