Nazisme

Les Allemands étaient-ils tous nazis ?

Qui étaient ces Allemands entraînés par Hitler ? Réponse habituelle : les « classes moyennes », les chômeurs, les marginaux et autres déclassés. Philippe Burrin s'inscrit en faux contre cette idée trop simple. Le parti nazi n'était pas seulement ce « parti de classes moyennes » que l'on a souvent décrit, mais une formation politique composite, qui recrutait ses partisans dans tous les milieux.

« L'Allemagne rêvait d'un grand homme »

Culte du chef, grands-messes ritualisées : le charisme de Hitler tient moins à sa personne qu’à la position exceptionnelle qu’il occupa. Dans un contexte de crise, le dynamisme extraordinaire d’une propagande totale fit de ce tribun de brasserie le héros d’une Allemagne à la recherche d’un rédempteur. Les explications de Ian Kershaw, auteur d’une remarquable biographie de Hitler.

La SS : « l'ordre noir »

La SS demeure le symbole du totalitarisme nazi. Elle devient, dès 1933, l'instrument clé du système de répression et de terreur du IIIe Reich et le gardien de son idéologie. De la police à la production économique, en passant par la gestion des camps de concentration, peu de secteurs de la société allemande échappent à son emprise.

Ceux qui résistèrent...

Les premiers camps de concentration ont été créés pour y enfermer les adversaires allemands du régime. La gauche, puis les Églises et les élites - notamment celles de l'armée - ont essayé, à leur manière, de résister. Une série d'attentats ont été tentés contre Hitler, dont le plus célèbre reste celui du 20 juillet 1944. Sur quelles forces cependant pouvait s'appuyer cette résistance ?

Ils n'ont rien compris à Hitler !

Son accession au pouvoir, le 30 janvier 1933, a laissé les Français à leur aveuglement. Socialistes et communistes, conservateurs... : aucun n'a pris la mesure de l'événement. Les Collections de L'Histoire consacrent leur dernier numéro à « Hitler et le nazisme »*.

Vie et mort d'un chef nazi : Reinhard Heydrich

Le 27 mai 1942, à Prague, Reinhard Heydrich tombe sous les balles de résistants tchèques. Cet « homme au coeur de fer », selon le mot de Hitler, était l'un des plus hauts responsables du Reich. Chef de la Gestapo et du service de renseignements de la SS, il avait joué un rôle décisif dans la mise en oeuvre de la Solution finale. Sa mort n'a malheureusement rien changé au sort des Juifs exterminés. Le régime nazi cependant était atteint à la tête.

Le petit protégé communiste de Hitler

Le 27 février 1933, l'incendie du Reichstag donne le coup d'envoi de la chasse aux communistes. Parmi les inculpés, Gueorgui Dimitrov, haut responsable de l'Internationale communiste. Bénéficia-t-il d'un traitement de faveur de la part de la Gestapo ? Son journal récemment publié à Sofia livre la clé du mystère.

L'affaire Heidegger

En 1987, l'ouvrage de Victor Farias, Heidegger et le nazisme , avait ouvert un grand débat dans les médias. Le philosophe Dominique Janicaud retrace dans un livre passionnant la manière dont l'oeuvre de Heidegger a été reçue en France. Entretien.