1848, le Paris des étrangers
L'instauration de la IIe République s'accompagne de mesures généreuses en faveur des étrangers, nombreux à avoir participé à la révolution. Mais elles masquent une autre réalité moins glorieuse.
L'instauration de la IIe République s'accompagne de mesures généreuses en faveur des étrangers, nombreux à avoir participé à la révolution. Mais elles masquent une autre réalité moins glorieuse.
Le 23 juin 1848 éclatent à Paris de violentes émeutes de la misère, provoquées par la fermeture des Ateliers nationaux. Le mouvement est plus social que politique : c'est un combat de classe. Sa répression, brutale, scelle la rupture entre les ouvriers et la république.
De l'intérieur, un témoignage exceptionnel sur la genèse de la IIe République et sur ce qui l'a balayée.
Garantir à chacun le « droit au travail » : la IIe République fait une percée décisive.
Le 2 décembre 1851, le prince-président Louis Napoléon Bonaparte dissout l'Assemblée et viole la Constitution qui ne lui permet pas de se représenter. L'opération, rondement menée, ouvre la voie à l'Empire. Sans rencontrer de résistance massive.
Le 2 décembre 1851, Louis Napoléon Bonaparte accomplit un coup d'État politique. Il déclare aussi la guerre aux cabarets.
Accusés d'accueillir l'« anarchie » et d'être des « agents du désordre » !
C'est la IIe République qui, en France, invente le président de la République. Il sera désigné au suffrage universel. Le 10 décembre 1848, Louis Napoléon Bonaparte est élu à une écrasante majorité. Quatre ans plus tard, il rétablira l'Empire !
S'il y a eu une république maçonnique, c'est bien en 1848 ! Pendant quelques semaines, le nouveau régime a été influencé par la Franc-Maçonnerie. Qu'il s'agisse des hommes qui l'ont soutenu. Ou des idéaux qui l'ont animé.
Notre carte d'identité n'a guère plus de deux cents ans. Née avec la République, elle a été mise en place dans les années 1790. Permettant au citoyen de justifier ses droits, elle est aussi, dès l'origine, l'instrument d'un contrôle accru des individus.
Le débat sur la parité fait rage aujourd'hui : faut-il imposer au Parlement l'égalité hommes-femmes ? Il y a 150 ans, une femme avait tranché : dans une IIe République où seuls les hommes avaient le droit de vote, Jeanne Deroin se lançait dans la bataille électorale. Sous les quolibets !
En poursuivant votre navigation sur les sites du groupe Sophia Publications, vous acceptez l'utilisation des cookies permettant de vous proposer des services et contenus personnalisés.