On a longtemps imputé à Staline la responsabilité de tous les crimes du communisme soviétique et de son échec final. Une légende aujourd'hui mise à mal par les travaux des historiens. Et que démonte méthodiquement le film de Daniel Leconte diffusé le mardi 16 octobre à 20 h 50 sur Arte.
Il y a dix ans, le 19 août 1991, un putsch précipitait l'effondrement de l'empire soviétique. Le témoignage de l'historien Mikhaïl Narinski qui évoque ici trente ans d'histoire de l'URSS. Depuis la déstalinisation des années 1960 jusqu'à la chute de Gorbatchev. Quand un destin individuel rencontre l'aventure collective.
Il fut le deuxième homme à naviguer dans l'espace à l'été 1961. Pour la plus grande gloire du communisme. Élevé au rang de héros de l'Union soviétique, il est mort récemment dans une indifférence totale. Voici l'histoire oubliée de Guerman Titov.
L’attaque de l’URSS par le IIIe Reich, lancée sous le nom d’opération Barbarossa le 22 juin 1941, a été ardemment souhaitée par Hitler au nom de la conquête d’un « espace vital ». Plus qu’une guerre conventionnelle, il s’agit d’une véritable entreprise d’extermination. Contre les Slaves, contre les communistes, contre les Juifs. Où s’élabora le projet de la « Solution finale ».
Les Ukrainiens ont-ils collaboré avec l'envahisseur nazi ? La propagande stalinienne le leur a en tout cas sévèrement reproché après la guerre.
Pourquoi l’armée soviétique, déstabilisée par les erreurs stratégiques de Staline, l’a-t-elle emporté à Stalingrad ? Qu’en est-il de la mobilisation patriotique exaltée par la propagande ? Quel a été le bilan, économique et humain, de cette résistance collective sans précédent ? Les archives permettent de faire le point sur des sujets longtemps tabous.
2 mai 1945 : Berlin se rend aux Soviétiques, quelques jours avant la capitulation du Reich. Et après douze jours de combats acharnés entre les dernières troupes allemandes et l'Armée rouge.
Il n'y a pratiquement plus, en Russie, d'habitations communautaires : le système datait de 1918, il a été aboli au début des années 1990. Retour sur une expérience radicale de la collectivisation, qui a marqué, au vif, des générations de Soviétiques.
Un million de personnes ont été exécutées en URSS pour des raisons politiques. Un million et demi sont mortes au Goulag et autant en déportation. Onze millions et demi sont mortes de faim. Des chiffres implacables, encore provisoires, qu'on ne peut récuser ni feindre d'ignorer.
En France, pendant cinquante ans, la majeure partie de la gauche a vécu dans un état d'aveuglement prolongé, s'obstinant dans son refus de savoir ce qu'était la réalité du système répressif soviétique. Pourtant, dès les années 1920, les premiers témoignages étaient publiés dans le pays. La guerre froide marque le sommet du cynisme des uns, de la cécité volontaire des autres. Il faudra attendre le milieu des années 1970 et L'Archipel du Goulag de Soljenitsyne pour que les yeux se dessillent.
