Quel point commun entre la pâte rayée d'un dentifrice, un passage piétonnier et un zèbre? Les rayures, bien entendu! Grâce à la remarquable étude que Michel Pastoureau leur a récemment consacrée, les rayures, sous toutes leurs formes, entrent dans l'histoire.*

Des Parisiennes enturbannées, juchées sur des semelles compensées, sur fond de bombardements... Henry Rousso a lu pour nous le livre que Dominique Veillon vient de consacrer à la mode sous l'Occupation (Payot). Si cette mode est d'abord l'illustration de la débrouillardise des Françaises, elle est aussi une activité économique florissante et une façon d'affirmer sa dignité face à l'Occupant pendant les années sombres*.

Comment naît un mot ? « Mode » est une invention récente. Parce qu'il fallait bien trouver une expression nouvelle pour caractériser les excentricités vestimentaires du XVIIe siècle !

«Quelle est votre couleur préférée ?» La moitié d'entre vous répondent : « Le bleu !» Toutes les enquêtes effectuées dans les pays d'Europe occidentale confirment ce choix. Pourtant le bleu n'a pas toujours dominé. Michel Pastoureau a trouvé que presque tout ce que nous percevons, ressentons et croyons en matière de couleurs, nous le devons au Moyen Age.

Vingt ans après la disparition des soutanes et l'entrée dans les mœurs du pantalon féminin, un créateur d'avant-garde vient de lancer la robe pour homme. Si cette mode se généralisait, la «révolution» qu'elle impliquerait serait considérable : l'histoire du costume montre en effet que le port de la robe masculine suppose des attitudes qui n'ont rien à voir avec celles auxquelles contraint l'usage du pantalon. Irène Frain a voulu en savoir plus.

Louis XIV ne se lavait pratiquement pas. La toilette, à cette époque, nécessite peu d'eau, mais des parfums en abondance. Et, surtout, du linge propre plusieurs fois par jour. Faut-il en conclure qu'au Grand Siècle les Français étaient sales ?

Élégance et désinvolture, amour de la perfection, triomphe du singulier... C'était la définition du dandysme au XVIIIe siècle. Renaîtrait-il de ses cendres aujourd'hui ? Pour Irène Frain, H faut d'abord s'entendre sur les mots.

Au palais Galliéra, une exposition originale retrace l'évolution du tissu imprimé. Où l'on voit que le vêtement se modifie en même temps que les matériaux.

Les vieilles nations coloniales ne résistent pas aux sortilèges ^ de l'Orient. La mode féminine en témoigne.

«La pJus cruelle des barbaries »... Il a fallu une guerre mondiale, nous dit Jean Rabaut, pour mettre un terme au martyre du corset.