Vingtième siècle

La République a besoin de vertu !

La République fondée en 7 792 s'est voulue vertueuse. Elle a Inventé la notion de service public et choisi comme modèle Robespierre, l'« Incorruptible ». Qu'est devenue aujourd'hui cette exigence ? Qu'est-ce qui peut expliquer les pratiques délictueuses des élites au pouvoir ? Et faut-il, parce que certains élus font fi de toute légalité, mettre en cause les institutions et céder à la tentation antiparlementaire ?

Quand le Liban était français

En 7979, la France se voit confier par la Société des Nations un mandat sur le Liban. Au nom de sa longue tradition de « protection » des chrétiens de la région. Ce mandat durera plus de vingt ans. Il avait pour fonction d instaurer une véritable démocratie dans le pays. Il a en fait institutionnalise un partage du pouvoir entre les différentes communautés religieuses. C'est bien là que la guerre civile qui a ravagé le Liban de 1975 à 1990 a trouvé son origine.

La fin de la banlieue rouge

Saint-Denis, Saint-Ouen, Ivry, Aubervilliers... La banlieue rouge est en train de mourir. Les ouvriers la désertent, remplacés peu à peu par des chômeurs, ou par des immigrés qui ne votent pas. Aux élections régionales de mars 1992, le parti communiste, talonné par le Front national, n'y a souvent recueilli que moins du tiers des voix. Voici le récit de cette décomposition, et le rappel des « temps héroïques ». Quand la ceinture révolutionnaire faisait peur aux bourgeois.

La Macédoine est-elle grecque ?

Dans notre n° 160 (p. 81), Nicolas Marcos déplorait qu'aujourd'hui en Grèce les passions nationalistes l'emportent sur l'analyse objective des faits : on y revendique la Macédoine au nom d'une histoire largement falsifiée. Ce point de vue a appelé les remarques d'un de nos lecteurs. Nous publions sa lettre et la réponse de Nicolas Marcos.

La prise du pouvoir par l'âyatollâh Khomeyni

En février 1979, la révolution triomphe en Iran. L'âyatollâh Khomeyni rentre à Téhéran après quatorze ans d'exil et impose au pays la constitution d'une république islamique. Voici le récit et l'analyse des quelques semaines pendant lesquelles le régime du shâh s'est effondré, laissant l'Iran aux mains de religieux extrémistes qui ont fait de nombreux émules dans le monde musulman. A ce titre, la révolution iranienne de 1979 est un événement aussi important que la révolution bolchevique de 1917 ou la Révolution française de 1789.

L'ordre dans les mœurs

Les règles édictées par l'Église catholique sur le comportement sexuel ont fait loi jusqu'au milieu de notre siècle. La droite les a défendues avec vigueur jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'extrême droite en fait toujours son credo.

L'armée est-elle de droite ?

Longtemps, l'uniforme n'a pas eu bonne presse dans les salons ultras et les milieux royalistes : le soldat était alors le « jacobin botté », assiégeant des châteaux et démolisseur des cloîtres. En contrepoint, et jusqu'au milieu du xixe siècle, l'idée militaire a été exaltée par la gauche libérale. Peu à peu, cependant, de l'affaire Dreyfus au traumatisme de 1940, du coup d'État du Deux-Décembre à la guerre d'Algérie, l'armée est devenue de droite.

Les « complots » de l'Opus dei

En mai 1992, le Vatican a béatifie José Maria Escriva de Balaguer, mort en 1975, et fondateur de VOpus Dei. Une décision très controversée : pour beaucoup, VOpus Dei est une organisation secrète intégriste qui soutint aveuglément le régime franquiste. Ces accusations sont-elles fondées ?

Les citoyennes n'ont pas pris la bastille !

La démocratie, instaurée dans la plupart des pays d'Europe, a-t-elle permis aux femmes d'exercer un véritable pouvoir politique ? Après un siècle de lente émancipation, le bilan reste contrasté : dans la plupart des cas, les inégalités demeurent.

Quand Paris découvrait l'art nègre

Les premiers objets d'art africain ont été découverts au XVe siècle par des explorateurs portugais. Depuis, l'engouement de VOccident pour ces œuvres mystérieuses n'a cessé de croître. Il a culminé, dans les années 1920, avec la mode de l'« art nègre ». H fallut, en effet, attendre la décolonisation pour entendre parler d'« art africain ».