Annette Wieviorka

La gloire des justes

Dans l'Europe occupée, une très petite minorité d'hommes et de femmes tentèrent, au prix de leur vie parfois, de sauver des Juifs de la mort. En les cachant, en leur procurant de l'argent et des faux papiers, en leur permettant de passer dans des pays neutres. Quelques organisations structurées virent le jour, mais la plupart de ces sauvetages furent le fait d'initiatives individuelles.

L'insurrection du ghetto de Varsovie

Dans l'histoire de la destruction des Juifs d'Europe, l'épisode du ghetto de Varsovie occupe une place à part. Pour la première fois, en avril 1943, quelques centaines de combattants civils ont résisté, les armes à la main, à l'entreprise meurtrière des nazis.

Adolf Eichmann ou la banalité du mal

Le 11 mai 1961 s'ouvrait en Israël le procès d'Adolf Eichmann, enlevé par les services secrets de l'État hébreu en Argentine un an plus tôt. Le 31 mai 1962, il était pendu. Les débats ont ancré l'extermination des Juifs dans la conscience universelle.

Les Alliés découvrent l'horreur des camps

Le 27 janvier 1945, les soldats de l'Armée rouge entrent dans l'immense complexe concentrationnaire d'Auschwitz. En avril, les troupes anglo-américaines ouvriront les camps de Buchenwald, Bergen-Belsen, Dachau, Mauthausen... Elles découvrent un monde dont l'horreur dépasse tout ce qu'ils avaient imaginé.

Le procès de Nuremberg

Faire l'histoire du nazisme tout en jugeant les hommes qui l'avaient incarné : c'était l'ambition démesurée du tribunal international de Nuremberg qui siégea du 18 octobre 1945 au 1er octobre 1946. On peut s'interroger sur la légitimité de son verdict, rendu par des vainqueurs contre des vaincus. Mais, pour la première fois dans l'histoire, le crime contre l'humanité y fut juridiquement reconnu. Et, pour la première fois aussi, un procès permit de démonter la formidable mécanique de destruction qu'était l'Allemagne hitlérienne.

Les vagues du procès Eichmann

Fonctionnaire nazi scrupuleux, Ado If Eichmann symbolise la Solution finale depuis son procès, en 1961, en Israël, Devait-ilpour autant être jugé par ses victimes et par un Etat qui n'existait pas au moment des faits reprochés ? La question court tout au long d'un procès exceptionnel qui a ancré, tardivement, le génocide des Juifs dans la conscience de l'État hébreu.